Deux morts et deux blessés lors d'une prise d'otage dans le Val-d'Oise: ce que l'on sait

Le suspect a tiré sur deux de ses employés avant de prendre sa femme en otage. Il a abattu son épouse avec qui il était en instance de divorce avant re retourner l'arme contre lui.
Un dénouement tragique. Un homme qui était retranché jeudi soir à Domont , dans le Val-d'Oise, a tué son épouse avant de retourner l'arme contre lui, après avoir blessé par balles deux personnes plus tôt dans la soirée.
En fin d’après-midi, la gendarmerie de Domont, dans le Val d’Oise, est appelée par une femme. Son conjoint vient de tirer sur deux salariés de l’entreprise du couple. Le premier a été touché par balle alors que le second a reçu des éclats, a précisé le parquet, qui a ouvert une enquête pour assassinat, tentative d'assassinat et séquestration. Le pronostic vital des deux personnes blessées n'est pas engagé.
Peu avant 19h, le coup de folie prend une autre tournure. L'homme, né en 1962 et déjà condamné pour violences sur sa femme, s'est retranché dans son entreprise avec sa compagne, âgée de 44 ans, avec laquelle il était en instance de divorce depuis un an, selon le parquet de Pontoise.
Daniel, un ami de 30 ans du preneur d'otage se rend immédiatement sur place : "Je pense que j’étais une personne apte à le raisonner. On m’a fait attendre et à un moment on m’a fait repartir car le pire était arrivé".
À leur arrivée, les gendarmes ont bien tenté de rentrer en contact avec le forcené mais sans résultat. Le GIGN a alors été dépêché sur place. Les gendarmes d’élite ont envoyé un robot en reconnaissance, qui a retrouvé deux corps sans vie. L’homme a abattu son épouse avant de retourner l’arme contre lui.
Déjà condamné pour violences conjugales
Le couple était en instance de divorce. Pour Daniel c’est ce qui a poussé le marie à commettre l’irréparable:
"Cette séparation s’est très mal passée. C’était quelqu’un qui était énormément perturbé par ce divorce qui s’éternisait et l’enfermait dans le désarroi".
Le mari était connu de la justice pour des faits de violences conjugales. Il avait déjà été déféré en 2019 et 2020 puis condamné pour violences sur son épouse avec mesure d’éloignement. La victime avait 44 ans. Elle laisse derrière elle 3 petites filles encore mineures. Les deux salariés blessés ont quant à eux été hospitalisés, leurs jours ne sont pas en danger.
En 2019, 146 femmes avaient été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus que l'année précédente, selon les chiffres officiels.
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