Val-de-Marne: la police municipale expérimente le LBD "intelligent"

14ème samedi de mobilisation des "gilets jaunes" ce week-end, avec des manifestations prévues un peu partout en France. Mais qui dit manifestations, dit craintes de débordements, avec notamment le lanceur de balles de défense de la police qui fait polémique.
Des LBD 2.0 qui pourraient, peut-être, faire taire la polémique. Voilà avec quoi va s'équiper la police municipale de l'Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne.
"Là je vise la tête, on voit que la couleur de la LED est rouge"
Une expérimentation va débuter dans les prochaines semaines avec des lanceurs de balles de défense "intelligents", qui permettraient d'éviter les tirs au visage grâce à un viseur holographique.
C'est un boîtier et une petite LED de couleur, installée sur le côté de l'arme qui pourrait faire une grande différence: "Là je vise la tête, on voit que la couleur de la LED est rouge. Je vais descendre en dessous de la ceinture et ma LED va passer au vert".
Un signal vert est permis grâce à un viseur un peu particulier. Un viseur holographique, qui reconnaît une silhouette humaine et indique au récepteur si la tête est visée ou non et si la distance de la cible est suffisante. Et toutes ces informations sont aussi enregistrées par une sorte de boîte noire présente sur l'arme.
"Ça oblige les policiers à utiliser leurs armes en respectant la doctrine d’emploi"
Une vraie garantie pour Nicolas Langlin, le chef de service de la police municipale de L'Haÿ-les-Roses, qui va tester ce LBD intelligent.
"Ça oblige les policiers à devoir utiliser leurs armes en respectant complètement la doctrine d’emploi. Mais c’est surtout également une protection pour les policiers qui, en cas d’usage de l’arme, auront toujours cet enregistrement".
"Il y aura toujours un risque"
Et de limiter, donc, les polémiques quant à d'éventuelles blessures causées par ces tirs de LBD. Une avancée aussi, pour Me Patrice Spinosi, l'avocat de la Ligue des droits l'homme, opposée à l'usage de cette arme lors de manifestations. Mais une avancée encore insuffisante: "Tant qu’on ne supprimera pas le LBD, tant qu’on apprendra pas aux forces de police à faire du maintien de l’ordre sans LBD, il y aura toujours un risque".
Le test de ces nouvelles armes devrait quand même commencer dans les prochaines semaines à l'Haÿ-les-Roses, et durer environ six mois.
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