La victoire et rien d'autre pour le PSG…
Au terme d’une rencontre jamais maîtrisée, le PSG s’est imposé devant l’OM. De son côté Montpellier a conforté sa position au classement en montrant un vrai visage de futur champion…
La recherche du bon équilibre est une obsession pour Ancelotti. Et pour ce match capital, le coach parisien a choisi de revenir à « son » schéma. Un 433 qui finalement est l’option qui lui a rapporté le plus de points. On sait que cette formule sous entend une activité soutenue des latéraux. Jallet et Maxwell ont le profil requis. En face, l’OM apparaît conquérant avec quatre joueurs offensifs + Cheyrou.
Le choix du PSG semble d’abord payant. Pendant cinq minutes, le pressing, le jeu tout est bon. Cinq minutes ponctuées d’un but. L’impression est belle. Après cinq autres minutes de « baston », l’OM réplique et va dominer tout le reste de cette première période. C’est simple, Paris joue comme s’il était dans les cinq dernières minutes avec un but à conserver. Le bloc parisien est bas, repoussé par un OM supérieur dans tous les domaines. Azpilicueta, aussi bon à gauche qu’à droite, pousse sur son côté avec Ayew. Jallet est ainsi souvent débordé. Au milieu, Sissoko, averti d’entrée, joue avec trop de retenue. Sur coups de pied arrêtés, mais aussi dans la profondeur grâce à Remy, Marseille fait peser une menace constante. A 1/0 à la pause, Paris s’en tire bien. La physionomie du match ne change pas et le début de la seconde période confirme la supériorité marseillaise. L’égalisation d’Ayew est logique et récompense la présence de l’OM dans le camp parisien. Le PSG, comme d’habitude, ne semble capable que de réactions et le but d’Alex sur corner est une aubaine inespérée. L’OM va devoir encore plus faire le jeu, domaine dans lequel, il a trop peu brillé cette saison. Un jeu d’attaque hasardeux face des contres maladroits, le match n’atteint pas des sommets. Le dernier quart d’heure propose toutefois une certaine folie. Marseille manque de grosses occasions, mais en attaquant laisse des espaces. Le déséquilibre est général et la tension est réellement palpable. Ancelotti opère des changements curieux et termine le match avec cinq défenseurs, deux milieux défensifs et Hoarau en défenseur de soutien ! Paris veut gagner à « l’arrache » et salement. Il paraît que ce genre de match ne se joue pas mais se gagne. C’est bien la seule satisfaction du PSG. Loin du tumulte, de la pression, Montpellier a conforté sa première place. Mais au-delà de ce qui pourrait n’être qu’une position provisoire à sept matches de la fin, c’est un vrai visage de champion que le leader a montré. Les Héraultais dégagent une vraie tranquillité. On est loin de l’idée que beaucoup se faisaient d’une équipe sans expérience qui allait finir par craquer. Montpellier a gagné récemment en jouant moins bien (contre Sainté) et en jouant mieux comme contre Sochaux où ils auront globalement tout maîtrisé. Belhanda a tout géré et a été l’homme fort de ce succès. Girard peut continuer à se pavaner, à donner des leçons, à manier l’ironie. Lui, il peut. Il est petit, sans le sou et c’est son année alors autant qu’il en profite.
Derrière, le suspense est reparti de plus belle. En grande forme depuis un mois, Lille est allé s’incliner nettement à Brest. Une défaite claire d’une équipe moins forte que son adversaire. Dans chaque zone du terrain, le LOSC a failli. Derrière, l’énième bricolage en défense centrale n’a pas tenu. Au milieu, Mavuba est passé au travers. Devant, Cole a encore déçu, Hazard a été moyen et seul Payet a livré un match correct. Cette chute pour le moins inattendue a profité à l’OL. Un match peu brillant, mais toutefois maîtrisé. Un leader, Lisandro, qui fait la différence. Un gardien qui évite la contre-performance. Voilà pour les ingrédients, simples et efficaces. Grâce à ça, l’OL est la meilleure équipe du moment et se relance dans la course au podium. Cette L1 nous déçoit souvent dans le jeu, jamais au niveau du suspense proposé…
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