Violences du 1er mai: "Avant j'étais contre les destructions, maintenant je les comprends"
Le défilé du 1er mai a été très perturbé dans la capitale avec plus de 250 interpellations et 102 personnes encore en garde à vue. Des magasins ont été saccagés et il y a eu des affrontements avec les forces de l'ordre. Véronique, militante CGT, comprend ces violences même si elle n'est pas en faveur de celles-ci.
Des scènes de violence ont eu lieu à Paris en marge du défilé du 1er mai. Des magasins ont été saccagés et il y a eu des affrontements avec les forces de l'ordre. Au total, les manifestations ont rassemblé 210.000 personnes en France selon la CGT, 143.500 selon le ministère de l'Intérieur. A Paris côté cortège syndical (hors black blocs), la police a recensé 20.000 manifestants et la CGT 55.000.
1200 Black Blocs hors cortège
Et surtout, 14.500 personnes sont venues hors cortège syndical, dont 1.200 individus cagoulés d'après la préfecture de Paris, notamment de la mouvance extrémiste Black Bloc ont pris part à la mobilisation. Un restaurant McDonald's a été saccagé à Austerlitz. Carlos habite juste au dessus du restaurant: "Moi je me suis senti seul. Ma fille hurlait".
Quelques dizaines de mètres plus loin c'est une agence de location de voiture qui a été partiellement brûlée. Sur le trottoir en cendre, les restes de trois véhicules. Incompréhensible pour le propriétaire, Christian Noël:
"Que ça se passe comme ça, c'est inadmissible. C'est anormal que ça soit les syndicats, que ça soit côté police, d'accepter des gens qui sont cagoulés. Quand vous avez quelqu'un qui se cagoule, c'est qu'il a quelque chose à se reprocher. Donc il ne doit pas être là".
"Je comprends ces destructions"
Les forces de l’ordre ont par ailleurs essuyé des jets de projectiles et ont répliqué avec des grenades lacrymogènes. Ils ont également eu recours aux canons à eau.
Véronique, militante CGT, s'est retrouvée encerclée par les CRS au milieu des gaz lacrymogènes:
"Avant j'étais contre les destructions, maintenant je les comprends parce que quand on voit comment on se fait taper sur la gueule. Alors oui avant j'étais contre la casse, je ne vais pas dire que je suis pour aujourd'hui mais je comprends", s'indigne cette femme.