Violences lors des manifestations: "Les black blocs ont essayé de rentrer, on a eu peur" confie un gardien d'immeuble sur RMC

Comment mettre fin aux dégradations perpétuées à chaque manifestation par les black blocs? La manifestation qui rassemblait 5.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur ce samedi, a été perturbée par 400 à 500 casseurs présents dans les rangs.
95 interpellations et 67 policiers ou gendarmes blessés: c’est le bilan dressé par Gérald Darmanin ce week-end. Dans la capitale, les blacks blocs ont vandalisé de nombreux commerces, brulés des voitures et pris pour cibles les forces de l’ordre.
A peine une heure après s'être mis en marche depuis la porte des Lilas, la manifestation qui rassemblait 5.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur, a été perturbée par 400 à 500 casseurs présents dans les rangs.
"On voyait les voitures en flammes en train de brûler"
A chaque manifestation des débordements. Aujourd'hui il semble difficile d'agir contre les Black Blocs. Les riverains prennent des photos des épaves calcinées de voiture, regardent à l'intérieur de la banque incendiée… Izildo, gardien d'immeuble avenue Gambetta, a vu les Black Blocs déferler sur la banque et sur sa porte d'immeuble.
"Ils ont essayé d’entrer. On a fait le maximum pour pas qu’ils rentrent. Ils pensaient que c’était une banque, qu’on en faisait partie. On voyait les voitures en flammes en train de brûler. On avait peur, on n’était pas tranquilles".
Pour lui, on ne peut plus manifester sans casse: "Aujourd’hui, c’est terrible. Que ce soit ici ou ailleurs, les manifs c’est la catastrophe. Les casseurs sont derrière. On ne sait pas qui ils sont, d’où ils viennent, je ne comprends rien".
"La peur de commettre une bavure ou de blesser l’un des assaillants l’emporte"
Alors pourquoi les policiers ne sont pas intervenus avant qu'il y ait de la casse? "La peur de la bavure", pour Dominique Boyajean, ancien directeur de l'Inspection Générale de la Police Nationale.
"Le risque de désordre il est absolu et total. Mais peut-être que la peur de commettre une bavure ou de blesser l’un des assaillants, l’emporte sur la volonté de mettre fin à l’action collective de ces gens là".
La seule façon de lutter contre les Black Blocs selon lui: le renseignement et une réponse judiciaire adaptée pour pouvoir les poursuivre sur le plan collectif.
Et pourquoi pas des brigades anti black blocs? C'est la proposition du sénateur Les Républicains Bruno Retailleau après les nouveaux heurts samedi en marge des manifestations contre la loi Sécurité Globale principalement à Paris, mais aussi à Nantes.
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