Policiers en colère: "On est plus secouristes qu'assassins, mais on est obligé de se justifier", affirme un commissaire de police sur RMC

Alors que les mouvements contre les violences policières s'organisent un peu partout en France et dans le monde, les policiers ont eux aussi multiplié les manifestations de mécontentement contre ces accusations. C'est dans ce contexte tendu qu'Emmanuel Macron s'est exprimé ce dimanche.
Les policiers et gendarmes "méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la Nation", a affirmé ce dimanche Emmanuel Macron, répondant à la colère des forces de l'ordre, accusées de racisme et de violences.
"Sans ordre républicain, il n'y a ni sécurité, ni liberté", a déclaré le président de la République, "cet ordre ce sont les policiers et gendarmes sur notre sol qui l'assurent". "Ils sont exposés à des risques quotidiens en notre nom", a-t-il ajouté, lors de son allocution.
"Il faut arrêter avec ce concept de violences policières"
Un discours, que salue David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale et invité de Jean-Jacques Bourdin ce lundi. Mais le commissaire va plus loin. Il voit derrière ces accusations de violences policières, une volonté politique, notamment de l'extrême gauche.
"Il faut arrêter avec ce concept de violences policières. L'ennemi dans la République c'est celui qui transgresse, c'est pas le policier le danger. Il y a une volonté de l'extrême gauche d'affaiblir la police nationale et ceux qui ont cette volonté là, veulent affaiblir la République. Il y a des intentions politiques derrière ça".
"Il n'y a plus de tabou"
Dans ce contexte sensible de manifestations en France et dans le monde contre les violences policières, une enquête a été ouverte après l'agression dans la nuit de samedi à dimanche d'un policier, blessé à la cheville "en raison de ses fonctions", a-t-on appris auprès du parquet de Lyon.
"Totalement inacceptable", pour David Le Bars. Pour lui, "il n'y a plus de tabou. On va s'en prendre à un flic ou à un gendarme parce qu'il est flic". Et de rappeler : "On ne contrôle pas par rapport à la couleur de peau mais par rapport à ceux qui créent des nuisances et des délits (...) On est plus secouristes qu'assassins, mais on est obligé de se justifier".
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