Visite de Sarkozy en Russie: "Ce n'est pas une diplomatie parallèle" estime Mariani

Nicolas Sarkozy doit se rendre à Moscou ce mercredi. Il devrait rendre visite à Vladimir Poutine, avec lequel il entretient des liens étroits.
Nicolas Sarkozy s'envole ce soir pour Moscou. L'ancien Président de la République est accompagné des anciens ministres Rachida Dati, aujourd'hui députée européenne, Christian Jacob, président des députés LR, Gérard Longuet, sénateur, et Pierre Lellouche, député et délégué aux affaires internationales du parti LR.
Une rencontre avec Vladimir Poutine est organisée demain. Les deux hommes se connaissent bien et s'apprécient. Ils se tutoient ostensiblement. Chaque visite en Russie de Nicolas Sarkozy est toujours agrémentée d'un passage au Kremlin où dans la datcha de Vladimir Poutine.
A chaque fois, ils échangent des poignées de mains complices. Nicolas Sarkozy estime qu'il faut pouvoir parler et dialoguer avec tout le monde, notamment quand on n'est pas d'accord sur tout, explique l'entourage de l'ancien chef de l'Etat. Avant d'ajouter: François Hollande ne sera pas toujours président et nous on prépare l'avenir...
Nicolas Sarkozy ne veut pourtant pas entendre parler de "diplomatie parallèle". Il rappelle qu'il est invité cette fois à Moscou par une prestigieuse université moscovite, et qu'il souhaite simplement parler des enjeux internationaux actuels et rencontrer les Français de l'étranger.
"Mettre des bâtons dans les roues est une seconde nature pour Sarkozy"
"Ce n’est pas une diplomatie parallèle", renchérit Thierry Mariani, député Les Républicains des Français de l'étranger. "Il n’y a pas de message de la France. Depuis deux ans, il y a une politique de sanctions envers la Russie. Le but était d’affaiblir le pouvoir en place. Or aujourd’hui, Vladimir Poutine n’a jamais été aussi populaire. Cette politique est dans une impasse. L’objectif est de maintenir le dialogue. Sarkozy est le responsable de la principale formation d’opposition, il est donc tout à fait normal qu’il ait un dialogue avec les Russe, un des partenaires incontournables en Europe et sur la scène internationale."
Ce tête-à-tête intervient au moment où les relations diplomatiques entre la France et la Russie sont on ne peut plus tendues en raison du soutien russe à Bachar al-Assad en Syrie, critiqué par la France et les États-Unis.
"Il y a une forme de fascination de la droite française pour le régime autoritaire de M. Poutine", estime Bruno Le Roux, le patron du groupe PS à l'Assemblée nationale. "Cela peut brouiller et c’est pour cela qu’il faut veiller. Pour les intérêts de notre pays, il doit y a avoir une grande solidarité chez nos responsables politiques. Mettre des bâtons dans les roues, c’est une seconde nature pour Nicolas Sarkozy. Pour ce sujet, comme sur d’autres…"