Voitures-radar "privées": "Autant qu'un gendarme soit payé pour une fonction conforme à sa qualification"
Le délégué interministériel à la Sécurité routière Emmanuel Barbe est venu défendre le fait que le pilotage des voitures-radar, qui font "presque tout toutes seules", ne soient pas conduites par des gendarmes ou des policiers.
Un moyen de faire plus d'argent ou de protéger les usagers de la route ? Les premières voitures privées équipées de radars vont commencer ce lundi dans l'Eure à flasher les automobilistes en excès de vitesse, un dispositif contesté par certaines associations, qui sera étendu à toute la France métropolitaine d'ici à 2020, a annoncé vendredi la Sécurité routière.
"Le système va commencer à fonctionner lundi sur les routes de l'Eure avec cinq véhicules qui vont commencer à flasher", a expliqué Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière.
"Est-ce qu’il faut vraiment un policier pour conduire la voiture et un autre pour changer la vitesse maximale?"
Invité de Bureau de vote ce lundi sur RMC, ce dernier a tenu à rappeler que le système des voitures-radars n’est pas du tout privatisé mais que ce sont simplement les chauffeurs qui remplacent gendarmes et policiers qui le sont.
"La voiture appartient à l’Etat et fait tout toute seule ! Les policiers et les gendarmes dans la voiture ne font rien. Est-ce qu’il faut vraiment un policier ou un gendarme qui a fait un an d’études, un concours difficile, l’un pour conduire la voiture et l’autre pour changer la vitesse maximale autorisée ?"
"Personne ne se dit, quand il prend le volant, qu'il va se faire flasher par ce genre de voitures"
Alors que certains de nos auditeurs se sont émus que ce ne soit plus des membres des forces qui gèrent ce type de contraventions, s'estimant persécutés à des fins monétaires et non plus de prévention routière, Emmanuel Barbe rappelle que l'argent récolté est dédié à la Sécurité routière et veut que ce dispositif soit étendu rapidement à l'ensemble du territoire.
"Il faut le faire beaucoup plus, aujourd'hui personne ne se dit, quand il prend le volant, qu'il va se faire flasher par ce genre de voitures. Il n'y en a pas assez. Quiconque dans son secteur n'essaye pas d'avoir des méthodes efficaces ? Payer un policier ou un gendarme, c'est l'Etat qui paye, autant qu'il soit payé pour des fonctions conformes à ses qualifications", conclut-il.
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