Un poulailler plutôt qu'une poubelle pour vos ordures: "C'est formidable"

A partir de ce mercredi et pendant deux jours, la ville de Nantes organise les 13èmes Assises des déchets. Deux jours d'ateliers et de débats où il sera question de recyclage, de revalorisation et aussi de prévention des déchets en vue de la COP21.
Chaque année, en France, un habitant produit 540 kilos d'ordures ménagères. Un volume qui pourrait être réduit grâce à des gestes simples. Comme recycler les déchets organiques, les épluchures et autres peaux de banane, qui représentent 1/3 du contenu de nos poubelles. C'est dans cette optique qu'ont lieu, à partir de ce mercredi, les 13èmes Assises des déchets, organisées cette année à Nantes.
"Une poule peut manger jusqu'à 150 kilos de déchets par an"
Pendant deux jours se dérouleront de nombreux ateliers et débats où il sera question de recyclage, de revalorisation et aussi de prévention des déchets. Et vous, pratiquez-vous le tri sélectif ? Que faites-vous de vos objets usagés? Préférez-vous troquer plutôt que jeter? RMC est allée à la rencontre de la population et certains n'ont pas attendu la COP21 qui se déroulera à Paris à la fin de l'année pour prendre de bonnes habitudes.
C'est le cas par exemple pour Jean-Jacques qui au lieu de déposer ses épluchures dans la poubelle, les posent dans un poulailler, deux étages plus bas, au pied de son immeuble. "J'ai quelques déchets pour les poules: des tomates, des croûtes de quiches, des grains de melon (ça en général, elles aiment bien)…, détaille-t-il. Une poule peut manger jusqu'à 150 kilos de déchets par an. C'est formidable ! D'autant plus qu'elles transforment ce qu'on met en œuf".
"La planète n'en peut plus"
Et ce qui n'est pas donné à manger aux poules est déposé dans des grands bacs en bois, au compost. "Au bout de trois mois, on a plein de petits cloportes. Ça sent l'humus et tous les gens de l'immeuble viennent ensuite en chercher pour les plantes de leur balcon par exemple", assure Jean-Jacques. Et de certifier: "Ceux qui se mettent au compostage descendent beaucoup moins souvent leurs poubelles". Ainsi, Catherine a vu fondre le volume de ses poubelles de moitié: "C'est fantastique ! Je dis merci".
Plutôt sceptique au début, aujourd'hui, elle est convertie: "Je n'étais pas tellement sensible mais je le deviens parce que je pense qu'on fait n'importe quoi et que la planète n'en peut plus. On n'a pas le choix ! On n'a qu'une planète donc continuons ça commence à porter ses fruits." En effet, tous les ans, grâce au poulailler et grâce aux composteurs, ce sont huit tonnes de déchets qui sont revalorisés.