Des publicités censurées dans plusieurs départements, une assignation en justice par les Associations familiales catholiques (AFC)… Le site de rencontres extra-conjugales Gleeden est dans le collimateur depuis le déploiement de sa nouvelle campagne de publicité, lancée début février. Ses affiches ont pourtant été validées par le jury de déontologie publicitaire et Média transports, une des régies publicitaires des transports en Europe.
"C'est vraiment une incitation à la tromperie"
Usant de l'humour, elles ne plaisent pas à tout le monde. Anne fait partie de ceux qui se disent choqués. "Contrairement à l'antidépresseur, l'amant ne coûte rien à la Sécu", dit une affiche Gleeden qu'elle découvre. Et visiblement, ça ne l'amuse pas... "Pas vraiment non. C'est vraiment une incitation à la tromperie, aux aventures extra-conjugales. C'est vraiment déplacé. On touche à la morale, à la famille, au couple. Ça part dans tous les sens. Ça dérange".
Comme Anne, le président des Associations familiales catholiques (AFC), Jean-Marie Andres, estime que le site Gleeden banalise l'adultère. "Le divorce et l'infidélité ont un impact considérable, ne serait-ce que sur les enfants, commence-t-il par rappeler. Et vous avez des affiches sympas, l'air de rien, qui incitent à l'infidélité. Il y a un côté insupportable. C'est une espèce de société où, au nom d'une liberté gentillette, on prend des décisions qui sont fondamentalement irresponsables et n'engagent pas que soi".
"Des gens mariés aussi sur les autres sites de rencontre"
Gleeden ne comprend pas la polémique et le procès qui lui est fait. "Excusez-moi mais si vous allez sur d'autres sites de rencontre, vous allez aussi trouver des gens mariés, et on leur dit rien à ces sites. Au moins, nous, on affiche clairement la couleur, on arrête d'être hypocrite", défend sa porte-parole, Solène Paillet.
Votre opinion