Il s'était engagé dans la campagne des départementales comme rarement un Premier ministre ne l'avait fait auparavant. Depuis la large défaite du PS et de la gauche en général aux élections départementales, dimanche, les critiques contre Manuel Valls pleuvent. Elles viennent évidemment de la droite. Pour la députée européenne Rachida Dati, c'est "un échec personnel et politique épouvantable pour lui". C'est une "débâcle", dont Manuel Valls "porte une très lourde responsabilité", a estimé Laurent Wauquiez sur RMC / BFMTV. Pour le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, c'est un véritable "camouflet pour le Premier ministre".
Manuel Valls "porte une très lourde responsabilité"
"Le PS perd le département du président, celui du Premier ministre et les deux départements les plus peuplés de France mais Manuel Valls veut rester et ne rien changer", a tweeté Valérie Rosso-Debord, secrétaire nationale de l'UMP en charge de la famille.
Le sénateur-maire FN de Fréjus, David Rachline, appelle lui aussi Manuel Valls "à démissionner" après ce "désaveu personnel".
"La division de la gauche responsable de la défaite"
Mais les critiques viennent aussi des frondeurs du PS, qui s'en donnent à cœur joie depuis dimanche soir, dénonçant la politique menée par le Premier ministre. Quant à l'extrême-gauche, elle pointe sa "grande responsabilité dans le retour de la droite aux affaires" (Pierre Laurent, PCF) et dans la montée du Front National : "Que ce soit sous un gouvernement dit de gauche que le Front national fasse un score aussi élevé appelle à une remise en cause profonde", a déclaré Clémentine Autain (Front de Gauche).
Manuel Valls est-il pour autant responsable de la défaite des socialistes ? Pas du tout, selon Bruno Le Roux, qui a estimé sur France Info que c'est "la division de la gauche (qui) a été en grande partie responsable de la défaite".
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