Des manifestations sont prévues à Paris et un peu partout en France ce mardi pour réclamer le retour de Khatchik et Leonarda, renvoyés respectivement au Kosovo et en Arménie en octobre, et l’arrêt des expulsions des sans-papiers scolarisés.
Lundi matin, environ 250 lycéens parisiens se sont brièvement rassemblés place de la République, tandis que huit établissements parisiens ont été bloqués pendant quelques heures.
Les organisations UNL, Fidl et Unef ont appelé à des manifestations à Paris (départ 12h place de la République) et dans les grandes villes.
« Pas de violence, pas de blocus », a demandé lundi le ministre de l’Education Vincent Peillon, jugeant qu’il « ne faut pas empêcher, quand on veut la scolarisation des enfants, ses autres camarades d'être scolarisés ».
Un jeune Congolais sans-papier a été libéré rapidement
Toutefois, le gouvernement semble prendre très au sérieux le rassemblement de ce mardi, et ne souhaite surtout pas que le mouvement s'enlise, en témoignent les nombreux coups de téléphone passé par le ministère de l'Education, celui de l'Intérieur et même des services du Premier Ministre.
Tous ont tenté de prendre le pouls auprès des lycéens. Mais le gouvernement a surtout l'œil sur les étudiants. Le puissant Unef, est en contact régulier avec les ministères. La principale crainte à la tête de l'Etat, c'est l'embrasement des universités.
Et puis, signe que les autorités veulent à tous prix calmer le jeu, cet épisode révélé sur RMC, la libération étonnamment rapide d'un jeune congolais dimanche dernier. Le jeune homme sans papiers, a été placé en centre de rétention, après son interpellation à la gare de Lyon Part-Dieu, alors qu'il se rendait chez un patron pour obtenir un stage. L'affaire serait remontée jusqu'au ministère de l'Education, qui a immédiatement demandé sa libération, histoire de ne pas mettre de l'huile sur le feu.
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