A quoi doit ressembler le programme scolaire de demain ? Les 300 000 enseignants du primaire (école maternelle et élémentaire) ont jusqu’aux vacances de Toussaint pour rendre leur copie et faire le point sur les forces et les faiblesses des programmes actuels. Le ministre de l'Education Vincent Peillon a lancé sa consultation en ligne ce lundi, et la synthèse sera ensuite transmise au Conseil supérieur des Programmes (CSP), qui doit être mis en place début octobre. Vincent Peillon veut mettre en place ses nouveaux programmes courant 2015.
Des programmes « mécaniques et lourds »
Pour Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, syndicat majoritaire chez les enseignants du premier degré, cette réforme est « une urgence » car les programmes ne seraient pas du tout adaptés. « Ils sont reconnus comme mécaniques, lourds. Par exemple en histoire, on demande aux enfants d’apprendre un grand nombre de dates par cœur. Il faudrait peut-être en apprendre moins, mais bien les expliquer, pour que les enfants arrivent à se repérer dans le temps. On a des programmes qu’il faut totalement remettre à plat et arriver à faire des programmes bien évidemment ambitieux, mais réalisables dans le temps ».
« Il faut mettre l’accent sur le français, nos enfants ont des programmes d’orthographe, de lecture », demande de son côté Valérie Marty, présidente de la fédération de parents d'élèves PEEP. « Et peut-être qu’on en demande trop. Il est peut-être nécessaire de ne pas s’éparpiller et se concentrer de manière à permettre aux enfants de bien consolider ce qu’ils ont appris, aller peut-être moins vite, être moins ambitieux, mais permettre à l’enfant d’acquérir les connaissances dont il aura besoin après ».
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