Faut-il supprimer les aides accordées à la presse aux magazines people?

Le ministère de la Culture souhaite que les subventions publiques n'aillent qu'à la presse d'information générale et politique ou de la connaissance et plus aux magazines du type Voici ou Public.
La presse people dans le viseur. Le ministère de la Culture souhaite que les subventions publiques n'aillent qu'à la presse d'information générale et politique ou de la connaissance et plus aux magazines du type Voici ou Public. Une pétition dans ce sens avait été lancée en décembre dernier pour demander que cessent les aides au magazine Closer.
Une initiative du politologue et chroniqueur sur RMC, Thomas Guénolé, qui faisait suite à la révélation par l'hebdomadaire de l'homosexualité d'un homme politique. Cette pétition a recueilli plus de 15 000 signatures et a été envoyée à Fleur Pellerin.
"Des pratiques de dictatures"
"Il faut réorienter l'aide à la presse sur la presse citoyenne", souligne Michel Françaix, député socialiste de l'Oise et auteur d'un rapport en 2012 sur le sujet. "Voilà pourquoi on paye des impôts, pour que le lecteur citoyen ait un journal qui ne coute pas trop cher. Il faudrait arriver à dire que ne peut être aidé qu'un journal qui a au moins 30 ou 40% de récession générale sur la société".
Une position que ne partage pas Jean-Marie Charon, sociologue et spécialiste des médias. "Aujourd'hui, c'est Closer. Demain ce sera Valeurs Actuelles, parce qu'il y aura un dossier sur l'immigration qui paraitra insupportables à un courant politique", explique-t-il. "Si ça doit être à l'Etat de choir quelles sont les publications qui méritent d'être aidé, on s'engage dans des pratiques que connaissent toutes les dictatures. Mais que les démocraties se gardent bien de suivre".
EXCLU - @fleurpellerin (@MinistereCC) répond à @thomas_guenole sur la presse people ! #BourdinDirect pic.twitter.com/7kbYNgEu0U
— RMC Info (@RMCinfo) 11 Mai 2015
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