Après une courte pause de deux semaines, c'est la rentrée pour le Gouvernement. Et ce lundi matin, il veut voir loin : au programme, à 10h, un séminaire à l'Elysée sur la France de 2025. François Hollande a en effet demandé aux 37 membres du gouvernement leur vision de la France dans 12 ans pour tracer une feuille de route afin de sortir de la « décennie noire » que la France a traversée.
On connaît déjà les contributions de Manuel Valls (ministre de l'Intérieur), Pierre Moscovici (ministre de l'Economie), Arnaud Montebourg (ministre du Redressement productif), Cécile Duflot (ministre du Logement) et Christiane Taubira (ministre de la Justice).
« C'est comme ça qu'on va surpasser cette crise »
Pour le député PS de Saône-et-Loire Thomas Thévenoud, ce séminaire est loin d’être un coup de communication, mais bien une réflexion essentielle. « C’est important d’imaginer la France de demain parce que c’est aussi comme ça qu’on va surpasser cette crise », estime l’élu. « Ce n’est pas une crise de passage, une crisounette, c’est un changement structurel, donc il faut imaginer ce que sera l’avenir de la France : les nouvelles technologies, les énergies vertes, c’est aussi comme ça qu’on sortira de la crise ».
« On n'est pas capable de gérer la France de 2014 »
A droite, en revanche, le programme de rentrée fait sourire. « C’est de la poudre aux yeux », affirme Roger Karoutchi, sénateur UMP des Hauts-de-Seine. « On arrive au début du mois de septembre avec des Français inquiets, et des ministres qui arrivent en disant : "tout est réglé, en 2025, tout le monde aura un emploi et un logement, le pouvoir d’achat sera préservé. On n’est pas capable de gérer la France de 2014, mais on vous le promet pour dans 12 ans" ».
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