La fracturation hydraulique est actuellement le meilleur moyen au monde pour extraire le gaz et le pétrole de schiste, ont déclaré mercredi des parlementaires de tous bords qui ont travaillé sur les techniques alternatives à ce procédé interdit en France. Mais les élus estiment dans un rapport que cette technique, accusée de dégrader l'environnement, s'est considérablement améliorée et que les critiques ne sont pas justifiées. La consommation d'eau et d'additifs a été « fortement limitée » et ses risques sont variables selon les régions, dit le rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst).
L'interdiction de la fracturation hydraulique par la loi du 13 juillet 2011 a récemment été validée par le Conseil constitutionnel, confortant les défenseurs de l'environnement face au lobby pétrolier et fermant la porte à un débat politique récurrent.
« Plusieurs dizaines de milliards d'euros »
L'exploitation des gaz de schiste permettrait de développer des bassins d'emplois frappés par le chômage et d'alléger la dépendance de la France vis-à-vis des importations d'hydrocarbures, soulignent les élus. « Il s'agit de plusieurs milliards, voire de plusieurs dizaines de milliards d'euros », a affirmé Christian Bataille, lui-même élu d'une région minière. Les élus Verts Denis Baupin et Corinne Bouchoux, seuls membres de l'office à avoir voté contre le rapport, ont fustigé l'apologie d'une fracturation hydraulique « repeinte en vert » dont l'impact économique reste flou.
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