A gauche, mais aussi à droite, les partis politiques se réclament de lui et revendiquent son héritage. Jean Jaurès, assassiné le 31 juillet 1914 par Raoul Villain, un jeune nationaliste fanatique, n’a jamais été autant célébré et récupéré. C'est d'abord Nicolas Sarkozy, lors de la campagne présidentielle de 2007, qui n'hésite pas à citer plusieurs fois l’un des pères de la SFIO, l’ancêtre du Parti socialiste, et fondateur de l’Humanité : 88 citations dans 17 des 63 discours présidentiels. Dans Le Nouvel Observateur, son ancien conseiller spécial à l’Elysée, Henri Guaino s’est également fendu récemment d’un éditorial vantant les mérites de Jean Jaurès.
Puis c’est François Hollande, qui revendique son héritage sur ses propres terres, à Carmaux dans le Tarn, vantant son goût du réformisme. Le Premier ministre Manuel Valls allant jusqu’à dire qu’il aurait voté le Pacte de responsabilité.
"Jaurès revient, ils ont changé de camp !"
"Jaurès revient, ils ont changé de camp !", s’est moqué Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, qui lui aussi se pose en héritier de Jean Jaurès.
"Tout le monde ne fait pas référence au même Jaurès", tempère Gilles Candar, président de la Société d'études jaurésiennes, sur BFMTV.com. "Il y a le républicain, le laïque et le rebelle, avec sa vision revendicatrice. Depuis la visite du général de Gaulle à Carmaux, en 1960, on cite aussi Jaurès comme un patriote".
Votre opinion