La police allemande a découvert "un grand nombre de médicaments" destinés au traitement de troubles psychiques au domicile d'Andreas Lubitz, le copilote soupçonné d'avoir provoqué délibérément le crash de l'Airbus A320 de Germanwings, affirme samedi le journal Welt am Sonntag.
Le jeune homme aurait également été pris en charge par "plusieurs neurologues et psychiatres", poursuit le journal, citant un "enquêteur de haut rang". Il aurait souffert d'un stress important et était gravement dépressif, selon des documents personnels exploités par les enquêteurs.
"Le secret médical est fondamental mais..."
Pour Bernard Debré, professeur de chirurgie et député UMP, il faut lever le secret médical pour ces professions: "C'est la moindre des choses. Quand vous avez un malade qui vous dit qu'il est pilote de ligne et que sa maladie psychiatrique est traitée avec des médicaments qui peuvent être dangereux et désinhiber, il faut au minimum prévenir le médecin de la compagnie. Le secret médical est fondamental sauf quand la vie d'autres est en danger".
Mais pour Alain Bury, ancien commandant de bord et membre du conseil médical de l'aéronautique civil, cela ne résout pas tout: "Ce n'est pas si simple que ça. C'est une solution devant les cas gravissimes. Le problème est de savoir où l'on met la règle, si un patient est légèrement dépressif, lève-t-on le secret médical? Où est la règle? Et si le patient craint que le médecin lève le secret médical, il ne va pas se confier et dans ce cas-là il ne sera pas traité, il faut faire attention".
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