Le premier tour des élections départementales c'est dimanche. Un scrutin qui devrait être marqué par une forte abstention. Mais aussi par la possible victoire de certains candidats du FN. En effet, depuis de nombreuses semaines, le parti de Marine Le Pen est largement en tête dans les sondages. Et c'est dans les territoires ruraux, dans les zones en voix de désertification que le Front national peut espérer réaliser ses meilleurs résultats.
Porte-parole des "oubliés de la République"
Alors pour séduire les électeurs, le parti de Marine Le Pen sillonne les campagnes de France. Là où se trouvent finalement les réservoirs de voix. Et parmi les plus personnalités du parti les plus investies, il y a Marion Maréchal-Le Pen. Depuis plusieurs semaines en effet, elle va de département en département, à la rencontre des ruraux comme a pu le constater RMC pendant deux jours dans le Vaucluse.
Elle se présente comme la porte-parole des "oubliés de la République" comme elle dit et critique la politique agricole européenne. Une politique qui aggrave les difficultés, qui laisse, selon elle, mourir à petit feu les ruraux. Force est de constater que ce discours séduit à l'image de Jean-Paul, producteur de fraises et de cerise depuis 30 ans. "Ce qu'on voit c'est que Bruxelles est une machine à produire des restrictions agricoles. Pour les technocrates cela semble bien mais sur le terrain ce n'est pas bien du tout", souligne-t-il.
Lutte contre l'abstention
Il ajoute dans Bourdin Direct: "Je suis toujours partant pour voter pour des personnes qui défendent un métier". Gérard, lui, est viticulteur et sur RMC il l'assure: plus question de voter. "Je crois que je vais déchirer ma carte d'électeur tout simplement parce que je trouve que les gens en place s'occupent d'abord d'eux-mêmes. Je ne compte que sur moi-même pour m'en sortir", explique-t-il.
L'abstention est l'autre cheval de bataille du FN. Le parti sait qu'en milieu rural c'est son pire ennemi. Alors Marion Maréchal-Le Pen insiste et insiste encore pour inciter au vote. "Ne pas voter c'est faire la politique de ceux qui sont en place. Et même si ne vous êtes pas Front national, allez voter", lance-t-elle à qui veut l'entendre. Car le calcul est simple : si ces personnes se déplacent de nouveau dans un bureau de vote il y a fort à parier que ce sera pour marquer un ras-le-bol. Et donc voter pour un extrême...