Respirer nuit gravement à la santé. Selon l’Organisation mondiale de la santé jeudi, la pollution atmosphérique nous expose à un risque accru de cancer. Environ 10% des cancers du poumon sont liés à la pollution de l'air et en 2010, plus de 220 000 personnes en sont mortes d'un cancer directement en lien avec la pollution de l'air.
L’agence spécialisée sur le cancer de l'OMS désigne de nombreux secteurs économiques comme responsables de cette pollution atmosphérique: les transports, l'industrie, l'agriculture, ainsi que le fait de cuisiner et de chauffer son lieu de résidence.
« On accepte la pollution et des morts »
Pour la députée européenne Les Verts /ALE (Alliance Libre Européenne) Michèle Rivasi, par ailleurs membre de la commission Santé et environnement au Parlement européen, les responsables politiques n’en ont tout simplement pas fait assez. « Il devait y avoir des plans d’action, mais plus rien ne bouge. Il y a une responsabilité politique énorme : pourquoi on construit encore des hôpitaux ou des maternelles à côté des grands axes routiers ? », s’étonne l’élue. Les risques sont connus, explique-t-elle, il ne manque que la volonté. « On sait très bien que ce sont des sources de particules fines, mais on a peur des gros lobbys et de bouger les lignes. A partir du moment où on ne bouge pas, on accepte la pollution et des morts ».
« Un combat qui se poursuit sur plusieurs années »
Pourtant, tout n’est pas au point mort, tient à insister Martial Saddier, député UMP de Haute-Savoie et président de Conseil National de l'Air. « La limitation de vitesse, le fond chaleur sur le chauffage bois, les aides à la rénovation thermique, c’est concret ! Dans le projet de loi de finances, il y aura des discussions pour le renouvellement des véhicules », énumère-t-il. « C’est un combat qui se poursuit sur plusieurs années ».
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