Alors que la campagne touche à sa fin, le temps des premiers bilans est arrivé. Alors qu'un peu plus de 268 000 adhérents sont appelés de vendredi 20h jusqu'à samedi 20h à désigner le prochain président de l'UMP, force est de constater que Nicolas Sarkozy apparaît comme le grand favori du scrutin. Ainsi, selon un sondage Odoxa pour i-Télé et Le Parisien, publié le 22 novembre, l’ancien président de la République arrive en tête avec 63 % d’avis favorables contre 31 % pour Bruno Le Maire et 5 % pour Hervé Mariton.
Cependant, pour 45% des personnes interrogées, Bruno Le Maire apparaît comme le candidat qui a réalisé la meilleure campagne, selon une enquête Odoxa pour L'Express, la Presse Régionale, France Inter. L'ancien ministre de l'Agriculture devance Nicolas Sarkozy (40%) et Hervé Mariton (11%). Car si Nicolas Sarkozy a longtemps pensé que sa seule présence suffirait à provoquer un engouement que rien n'arrêterait, en réalité cela a été bien plus compliqué. Mais a-t-il, pour autant, raté sa campagne ?
"Il a eu des difficultés à convaincre"
Daniel Fasquelle, député UMP du Pas-de-Calais, ne le pense pas. Preuve de la réussite de cette campagne, "les salles étaient pleines et notre problème a souvent été de trouver des salles assez grandes" estime-t-il sur RMC. Selon lui, "le retour de Nicolas Sarkozy était très attendu par les militants qui ont été malheureux de voir le spectacle offert par le parti depuis deux ans et demi. Il nous fallait à nouveau un leader, c'est le cas d'ores et déjà avec la campagne réussie de Nicolas Sarkozy." Et de conclure : "Il faut désormais transformer l'essai samedi en espérant que les militants soient nombreux à voter en sa faveur".
Mais dans son propre camp, l'ex-chef de l'Etat se trouve des détracteurs. C'est le cas de Philippe Gosselin, député UMP de la Manche. Dans Bourdin Direct, il note qu'il "a eu des difficultés à convaincre. Un certain nombre de personnes n'ont toujours pas réussi à trouver du changement dans sa personnalité". Et d'en donner la raison : selon lui, Nicolas Sarkozy est "quelqu'un d'assez clivant". Dès lors, Philippe Gosselin donne un conseil à l'ancien président de la République : "il faut avoir un parti d'abord au service de la conquête de 2017 avant d'être au service d'un projet". A bon entendeur…
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