Pas sûr que la volte-face de Philippe Varin, qui a décidé mercredi soir de renoncer à sa retraite chapeau pour laquelle PSA a provisionné 21 millions d’euros, n’apaise votre colère. C’est peu dire que vous avez été choqué par la somme, d’une part, et par le fait que Philippe Varin puisse bénéficier de cette retraite chapeau alors que le groupe est en grande difficulté financière.
« On récompense l'homme qui supprime des emplois »
« Choquant, oui choquant, s’indigne Alain103. On récompense l'homme qui supprime des emplois, qui emmène un fleuron de l'industrie automobile française au bord de la faillite. Vraiment un comble dans une France traversant une crise économique très grave. Crise pour le peuple, pas pour les plus riches qui n’ont jamais été aussi riches ». « C'est le cadeau des gros actionnaires pour avoir viré de nombreux employés, ces premiers vont toucher plus de dividendes et faire ce cadeau à leur "sauveur" », écrit Gouk. « Choquant ? Le mot est faible. Inacceptable, provocant, honteux… il n'existe aucun mot pour définir ce que le commun des mortels ressent à cette annonce alors que chacun fait des sacrifices », s’étrangle Louis 560. « Evidemment que c'est choquant, honteux, mais ça ne changera jamais », se désole Jeanne Jofo.
« Et après le Medef pleure sur le coût du travail »
« Et après ça le Medef pleurera que c'est le coût du travail qui coute cher aux entreprises », raille Philou 37. Cigale du 83 rappelle justement que « pendant ce temps des gens salariés, des petits patrons, qui ont tout donné pour leur entreprises, toute leur vie, sont en grandes difficultés (taxes et retaxes du gouvernement). Il faut changer de société, non ? ».
« L'Etat actionnaire et membre du conseil de surveillance de PSA n'était pas au courant de cette provision qui apparait dans les comptes depuis 2012 ?, s’interroge Alain Justice. Mr Montebourg et Moscovici, "rois" de Bercy, ne savent même pas lire les bilans des entreprises qu'ils détiennent en portefeuille ».
« Reverser 1 875 euros aux 11 200 salariés licenciés »
Quant à ceux qui déclarent ne pas être choqués, c’est surtout par fatalisme. « Ce genre de chose n'est pas choquante, nous y sommes dorénavant habitués, écrit ainsi Jean jeandelin. Mais bon, ce n'est pas pour autant que c'est très moral ». Enfin Hermès avance une solution pour moraliser tout ça : « Ce n’est pas choquant si c'est pour reverser 1 875€ à chacun des 11 200 salariés qu'il a licenciés ».
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