L’école sera buissonnière cette semaine : les maternelles et les écoles élémentaires vont faire face dès ce mardi et jusqu'à jeudi à différentes grèves et mobilisations, notamment contre la réforme des rythmes scolaires.
Ce mardi, les agents municipaux sont en grève dans les villes ayant mis en place le système de quatre jours et demi. La mobilisation s’annonce massive, à Paris surtout, selon les syndicats. En clair, il n’y aura ni cantine ni activité périscolaire dans 520 écoles de la capitale.
Mercredi, certaines sections départementales du Snuipp-FSU ont appelé à la grève ou à des rassemblements sur les rythmes scolaires. Ce même syndicat (le premier dans le primaire) appelle par ailleurs à une grève nationale début décembre.
Jeudi, plusieurs syndicats (Snuipp-FSU, CGT, FO, Sud et CNT) appellent à une grève nationale, pour réclamer l'abrogation du décret sur les rythmes scolaires. La cantine et autres activités périscolaires pourraient donc être perturbées.
Interrogés par RMC, chacun a sa combine pour faire face aux événements : Christopher, qui travaille et ne peut garder sa fille Jade, compte sur son père, à la retraite. Mafoud va payer la nourrice « un peu plus » pour qu’elle assure davantage d’heures de garde. Quant à Luc, il va poser des jours de congés.
Vincent Peillon maintient le cap
Invité sur RMC ce mardi, le maire UMP d’Elancourt a dénoncé une réforme « inadaptée au terrain » . Dans ce contexte tendu, Vincent Peillon ne semble pas décidé à céder. Le ministre de l'Education présentera mercredi des recommandations sur les rythmes en maternelle. Sans revenir sur la réforme, il invite à s'inspirer des « meilleures pratiques » identifiées dans les écoles qui ont adopté la réforme à la rentrée 2013. Dans une lettre de cadrage, publiée lundi par le journal Le Monde, et qui sera examinée par le comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires, on ne trouve aucune remise en cause de la réforme. A la place, une foule de conseils à l'adresse des établissements : afficher un trombinoscope des adultes intervenant dans l'école, pour que les enfants reconnaissent tout le monde, adapter les activités aux besoins des élèves, rédiger une charte d'utilisation des locaux, des classes en général. Selon le ministère de l'éducation tout va bien dans 93% des collectivités où les rythmes ont changé. De quoi fâcher, Sébastien Sihr le secrétaire général du SNUipp-FSU. « Nous n’avons pas été consultés. Le texte reprend des principes déjà réalisés dans la réalité. »
L'ampleur de la mobilisation cette semaine validera, ou pas, ce chiffre.
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