Les élections départementales se déroulent dans moins de trois semaines (les 22 et 29 mars prochains, ndlr). Mais alors que le scrutin approche à grand, plus de 30% des Français, selon un récent sondage Odoxa, assurent ne même pas être au courant qu'ils sont censés aller voter à la fin du mois. Autant dire que le taux d'abstention risque d'être très élevé. Une tendance confirmée par une enquête CSA pour BFMTV publiée ce mercredi. En effet, selon cette étude, seuls 48% des Français affirment "être certains d'aller voter". Ce qui veut dire que l'abstention serait de 58%. "Ce qui constituerait un record pour ce type de scrutin", note le CSA.
Prise en compte du vote blanc
A moins que les électeurs ne se tournent vers une autre possibilité: le vote blanc. Car depuis le mois de février 2014, le Parlement français a définitivement adopté une mesure permettant de ne plus assimiler les bulletins nuls aux votes blancs lors des différents scrutins. En clair, et ce depuis les élections européennes d'avril dernier, le vote blanc est pris en compte. Cette adoption constitue "une avancée dans la transparence de la vie démocratique et répond aux attentes d'un certain nombre de Français depuis de nombreuses années", avait à l'époque fait valoir le rapporteur de la loi, François Zocchetto (UDI-UC).
"L'absence de reconnaissance de la voix de l'électeur qui se déplace pour accomplir son devoir civique était choquante en démocratie", soulignait-il aussi. Car, pour ses ardents défenseurs, le vote blanc permet aux électeurs d'exprimer sa volonté de participer au processus électoral, tout en signifiant qu'ils ne soutiennent pas les programmes des listes et/ou candidats proposés. Mais à l'heure actuelle, le vote blanc, au grand dam de ses partisans, n'est pas encore comptabilisé dans les suffrages exprimés.
Le vote blanc comme consigne électorale
Malgré tout, il n'en demeure pas moins une forme de consigne de vote. Ainsi, on l'a vu lors du second tour de l'élection législative partielle dans le Doubs en début d'année, l'UMP avait tranché en adoptant la stratégie du ni-ni, ni PS, ni FN. Le parti d'opposition avait appelé à exprimer "une double opposition" en "votant blanc ou en s'abstenant".
Une stratégie adoptée aussi par le Front de gauche en Corse pour les prochaines élections départementales. Selon le site Corsica Informazione, à l'occasion de ce scrutin et "pour la première fois de leur histoire, le Parti communiste et le Front de gauche des sections de l’extrême sud appellent à voter blanc les 22 et 29 Mars prochains".
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