Simplifiez, on vous dit!

Tracas administratifs, compte pénibilité, mutuelle pour tous, réforme de la formation professionnelle… À cette liste nous pourrions ajouter le code du travail et, cerise sur le gâteau, le report de 4 mois de la baisse des charges salariales prévue dans le Pacte de responsabilité. "Un très mauvais signal" pour la CGPME et le MEDEF.
Nous avons au cours de cette édition 2015 des trophées PME Bougeons-Nous recueilli de nombreux témoignages en ce sens : "il faudrait éviter de briser l’énergie positive des "petits" entrepreneurs dans ce pays, la situation devient usante…". Il faut rappeler que dans la plupart des TPE et PME, c’est le dirigeant lui-même qui doit tout mettre en place "Et pendant ce temps-là, on ne va pas chercher de nouvelles commandes" nous précisait l’un d’eux.
Pour CroissancePlus, l’annonce du ministre des Finances Michel Sapin est "un risque majeur dans une période où la croissance est sur une ligne de crête et ne sait de quel côté basculer". Comment relancer nos investissements et recruter de nouveaux collaborateurs sans visibilité et sans confiance dans les pouvoirs publics?
Les entrepreneurs ont des objectifs d’ouverture à l’international, des idées innovantes à lancer et tout cela n’est possible qu’en ayant une visibilité pérenne sur leur business plan. Il est regrettable que le gouvernement mette en danger cette dynamique.
"Simplifiez et laissez-nous tranquilles", c’est certainement le mot d’ordre de nos dirigeants. Faut-il alors voir une lueur d’espoir dans la volonté affichée (mais loin d’être concrète) de simplifier le code du travail?
Le code du travail date d’un temps où les grands groupes étaient les employeurs de notre pays. C’est terminé. L’emploi net depuis 13 ans est le fait des PME et des start-up. […] Le code date d’un temps où une industrie prédominante demandait des cohortes de travailleurs sous qualifiés, en situation de fragilité.[…]. En voulant contrôler l’emploi, on a tué l’embauche. En diabolisant l’entreprise, on l’a chassée de France et rendue frileuse à l’emploi. 10% de chômage. 25% chez certains jeunes, et presque autant chez les seniors. Voilà ce que déclarait dans sa tribune, l’entrepreneur Denis Jacquet.
"Rappelons qu’à l’Assemblée Nationale, sur 577 députés, seuls 2 sont des en-trepreneurs" rappelle Grégoire Senthiles, Président de NextStage Investisse-ment.
Comme le disait le philosophe américain Henry D. Thoreau "Simpli-fiez, simplifiez !"
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