La France ira et interviendra en Syrie. C’est en substance le message qu’a lancé François Hollande mardi. Selon, lui, «
le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse ». Et cette annonce n’est pas pour déplaire aux rebelles syriens qui attendent depuis longtemps une aide extérieure afin de se défendre contre le régime du président Assad. Et cette intervention extérieure, c'est «
une question de jour » selon l'opposition syrienne qui affirme avoir discuté avec des pays alliés de positions militaires du régime de Bachar Al-Assad à frapper. «
Nous nous défendrons » en cas de frappe occidentale, a prévenu Damas. Les alliés de Bachar Al-Assad, Russie et Iran en tête, ont mis en garde contre un risque d'embrasement dans toute la région en cas d'intervention armée.
Un conseil de défense à l'Elysée, un débat au parlement britannique
Un conseil de défense a lieu aujourd'hui à l'Elysée (11h30). Mais déjà mardi, le chef de l'Etat a annoncé de nouveaux moyens militaires pour l’opposition syrienne. Il devrait s’agir d’armement léger (fusils, munitions, mortiers, blindés...). Le président reçoit jeudi le chef de la Coalition nationale syrienne. L'armée américaine est "prête à agir", a déclaré le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel. Le Premier ministre britannique David Cameron a rappelé le Parlement pour un débat jeudi sur une possible action militaire.
Sur le terrain, la mission d'enquête de l'ONU doit reprendre son travail ce mercredi, elle n'a pu le faire mardi pour des raisons de sécurité.
« Montrer l'évidence de l'usage d'arme chimique par Bachar el-Assad »
Pour Pascal Boniface directeur de l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) il faut à tout prix éviter les erreurs faites lors de la dernière guerre en Irak. «
Ce qui est important c’est de montrer l’évidence de l’usage d’arme chimique par Bachar el-Assad, non seulement pour contrer les Russes mais aussi pour la bataille d’opinion. Il y a les théories du complot, on a aussi beaucoup menti dans la région, il y a le précédent irakien de 2003 avec des armes nucléaires qu’on a jamais trouvé…. Tout cela est encore dans les mémoires. D’ailleurs, François Hollande a laissé entendre dans son discours qu’il allait attendre les conclusions de la mission onusienne ».
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