Les quelque 27.000 adhérents de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) votent par correspondance jusqu'au 14 octobre adhérents afin d'élire d'ici à mi-novembre le successeur de Jean-Louis Borloo parmi quatre candidats:
>> Hervé Morin, député de l'Eure
>> Jean-Christophe Lagarde, député de Seine-Saint-Denis
>> Yves Jégo, député de Seine-et-Marne, en tandem avec Chantal Jouanno, sénatrice de Paris
>> Jean-Christophe Fromantin, député des Hauts-de-Seine
Les résultats du premier tour seront connus ce mercredi 15 octobre et le second tour se tiendra du 30 octobre au 5 novembre, pour un résultat final à la mi-novembre.
"Le choix entre les enfants de Borloo et de Bayrou"
Sur le fond, résume un peu trivialement Yves Jégo, qui a assuré la présidence par intérim durant l'absence de Jean-Louis Borloo, "c'est le choix entre les enfants de Bayrou et les enfants de Borloo". Jean-Christophe Lagarde et Hervé Morin ont travaillé avec François Bayrou.
Pour Yves Jégo, le jeu entre les quatre candidats reste "très ouvert". Il se méfie des "calculs savants" des uns et des autres qui additionnent les adhérents de telle et telle chapelle et qui en coulisses le disent déjà hors course.
Entamée en juillet, la campagne des centristes a été un peu éclipsée par la campagne de l'UMP, même si tous les candidats ont multiplié les déplacements dans toute la France. Pour Hervé Morin (Nouveau Centre), cette campagne a même été "un facteur d'unification" de l'UDI,, signe d'une certaine "maturité".
Aider Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé?
Derrière cette élection planent les ombres de Jean-Louis Borloo -qui a initié ce rassemblement à l'automne 2012- et de François Bayrou. "L'objectif de Jean-Louis c'est d'aider Nicolas Sarkozy et celui de François Bayrou d'aider Juppé", explique l'un des candidats.
Jean-Christophe Fromantin et Jean-Christophe Lagarde prônent un candidat UDI à la présidentielle de 2017. Quant à Yves Jégo et Chantal Jouanno qui se voient souvent rappeler leur passé de ministres de Nicolas Sarkozy, ils répètent : "Nous avons quitté l'UMP, ce n'est pas pour y revenir!" Reste qu'après l'élection, et une fois que l'UMP aura son nouveau chef, l'UDI devra se pencher sur ses rapports avec son "allié naturel".
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