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Marina Kaye: "Je ne sauve pas des vies, mais ma musique peut faire du bien à des gens"

La chanteuse Marina Kaye était l'invitée des Grandes Gueules sur RMC ce mercredi dans le cadre de la semaine consacrée aux Audacieuses. La chanteuse française, dont le tube Homeless cartonne, veut se démarquer des autres chanteurs de sa génération (Louane, Kenji) et ne se voit pas du tout participer aux Enfoirés.

Elle n'a pas encore 18 ans, "dans deux semaines", sourit-elle, et pourtant son nom est déjà connu grâce à sa chanson Homeless. La chanteuse Marina Kaye était l'invitée des Grandes Gueules sur RMC ce mercredi, dans le cadre de la semaine des Audacieuses. Musicienne et co-productrice, la chanteuse a vendu 200.000 exemplaires de son premier album Fearless. Comme dit l'adage, la valeur n'attend pas le nombre des années. Mais en ce qui la concerne, la valeur, au-delà de sa voix qui est un don du ciel, elle l'a acquis à force de travail.

"J'ai arrêté les études quand j'avais 16 ans pour travailler sur l'album à Londres. J'écrivais, j'enregistrais, je ne faisais que ça et à un moment je n'ai plus eu l'engouement pour l'école. Je me disais que ce n'était pas possible de continuer sur deux plans dans ma vie alors que dans ma tête je me disais : 'je veux faire de la musique'. Faire de la musique, c'était vitale".

"Je n'ai pas l'impression d'avoir défrayé la chronique"

Et malgré le succès, l'adolescente assure garder les pieds sur terre. "Ce n'est pas très difficile en ce qui me concerne. Je n'ai pas l'impression d'avoir défrayé la chronique : j'ai fait un titre qui a bien marché, l'album aussi, et puis voilà", répond-elle avec modestie, rappelant toutefois que "c'est du travail". "Je ne sauve pas des vies, mais ma musique peut faire du bien à des gens", consent-elle toutefois.

Si elle a l'apparence d'une (très) jeune femme frêle et timide, physique qui contraste avec la puissance de sa voix, Marina Kaye a une maturité que n'ont pas forcément ceux de sa génération. "Je n'ai jamais vraiment fréquenté les gens de mon âge", explique-t-elle, avant d'ajouter : "Je sais m'amuser quand il faut !".

"Je vois des artistes se faire plumer"

Une chose toutefois qui ne l'amuse pas trop, c'est de parler d'argent. "Moi je suis artiste, je fais mon truc, répond-elle. Ceux qui doivent penser au business pensent au business, moi je pense à l'artistique". Elle "ne parle jamais" de l'argent qu'elle gagne, même si elle "s'intéresse à tout ce qui [la] concerne". "C'est important d'avoir un regard sur tout et d'avoir la maîtrise". "Je vois des artistes se faire plumer, mais je sais que je suis avec quelqu'un en qui j'ai le plus de confiance dans le monde. J'ai le producteur le plus 'sacerdoce' (sic) qui soit sur terre".

Enfin, celle qui ne se reconnaît pas dans les autres chanteurs stars de sa génération (Louane, Kenji…) affirme qu'elle ne participera pas aux Enfoirés, même si on fait appel à elle. "C'est très bien de soutenir une cause, mais moi, si je devais soutenir quelque chose, je le ferais sans me montrer".

Philippe Gril avec les GG