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Huile d'olive: la moitié des produits non-conformes à la réglementation selon un rapport

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RMC vous révèle ce vendredi matin une étude de la DGCCRF sur ce que contiennent nos huiles d’olive, et les résultats montrent que 48% des produits testés ne correspondent pas à la réglementation.

Produit star des cuisines du monde entier, l'huile d'olive est dans le viseur de la DGCCRF. La répression des fraudes a testé les produits que l'on peut retrouver sur le marché français, et les résultats ne sont pas bons. Nous vous révélons ce vendredi matin leur étude sur ce que contiennent ces bouteilles que l'on retrouve dans une grande partie des placards en France.

Le constat est alarmant : près de la moitié (48%) des huiles d’olive analysées ne correspondent pas à la réglementation. Parmi les huiles analysées on constate un taux de 34% de non-conformité sur les huiles françaises, 35% pour les huiles italiennes, 54% pour les huiles espagnoles et jusqu’à 60% quand l’origine n’est pas précise.

Les étiquettes pas forcément fiables

Les problèmes sont nombreux : des étiquettes trompeuses, de fausses allégations de santé, des huiles d’olive coupées avec d’autres huiles ou encore des huiles bio qui n’en sont pas.

Pour la DGCCRF qui a mené ces contrôles, les consommateurs sont trop souvent trompés. Le secteur lui-même est considéré comme "propice aux pratiques commerciales trompeuses" selon le ministère de l'Economie.

Résultat : 17 procès verbaux ont été rédigés, principalement pour des défauts d'étiquetages. Loïc Tanguy, directeur de cabinet de l'institution, le précise : la Répression des fraudes n'hésite pas à faire corriger les informations mensongères.

Attention aux huiles mélangées

"Chaque enquête montre un taux de non-conformité assez élevé. De non-conformité formelle, c'est à dire que le consommateur n'a pas eu toute l'information. Ou dans certains cas l'information transmise au consommateur était fausse. Ca pouvait être un manquement sur l'origine, la qualité, sur les mélanges... Dans ces cas là on a demandé la correction sur les étiquettes."

Les huiles que l'on retrouve en supermarché ne sont pas les seules visées. Cédric Casanova, gérant d'un magasin spécialisé explique qu'il faut bien suivre à la trace l'origine des produits. Pour lui, il faut surtout se méfier des huiles d'olives qui proviennent de différents endroits et qui sont assemblées.

"L'analogie est la même que pour les vins. Il y a des quantités d'huiles qui proviennent de l'union européenne qui sont assemblées. Pour le consommateur c'est compliqué d'avoir un suivi de traçabilité si on amasse des huiles différentes"

L'enquête a été menée dans le cadre d'un plan de contrôle annuel mené en 2016. La DGCCRF a analysé 139 échantillons d'huile d'olive (dont 40% huile française) et contrôlé 286 établissements. 

Marie Dupin (avec Mahauld Becker-Granier et J.A.)