"Comment peut-on être aussi con?": la possible arrivée du lait néo-zélandais en France fait scandale

Bientôt du lait néo-zélandais moins cher dans les rayons? Le Parlement européen doit voter ce mercredi pour ratifier un accord de libre-échange entre la Nouvelle-Zélande et l'Union européenne, un accord qui prévoit la suppression totale des droits de douane sur de nombreux produits agricoles. Seraient concernés les kiwis, les pommes, les oignons, le miel, de la viande ovine et bovine mais surtout du lait.
Un lait néo-zélandais moins cher que le lait français compte tenu du modèle de production intensif pratiqué par la Nouvelle-Zélande, plus grand producteur mondial de lait.
Des normes environnementales pas respectées?
Sans surprise, cet accord provoque une levée de boucliers dans les rangs de la FNSEA et de la Confédération paysanne. "C'est une magie européenne de négocier des contrats avec d'autres pays où l'on permet de développer l'industrie au détriment de l'agriculture", peste Thierry Coste, directeur de campagne de la liste Alliance rurale aux élections européennes et fervent défenseur de la ruralité, dans Apolline Matin ce mercredi sur RMC et RMC Story.
"L'Europe, avec ses technocrates, ne comprend toujours pas qu'il vaut mieux que les économies soient locales", ajoute le lobbyiste. "C'est de l'incohérence totale et on nous dit que les normes environnementales seront les mêmes. Mais on se fout de qui?", martèle-t-il, évoquant l'absence de contrôle des normes environnementales sur les importations.
"On continue de massacrer nos économies, on se fout de nous", ajoute Thierry Coste.
"On ne fait que des conneries"
"On doit produire localement, assumer localement et d'un coup, l'Union européenne avec ses technocrates, balaie tout ça et se fout des états membres. Comment on peut être aussi con?", s'interroge le directeur de campagne de la liste Alliance rurale.
"Ça fait 20 ans que je suis lobbyiste et que je parle aux oreilles des présidents, mais derrière cela n'avance pas. On ne fait que des conneries avec des normes et des règles. Et là, on les supprime avec ce libre-échange", martèle Thierry Coste.
Seul espoir pour les agriculteurs, l'abandon de l'accord, comme celui prévu avec l'Australie qui a été enterré il y a un mois en raison de risques pour le marché européen.