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"Ca peut très mal finir": les tensions entre éleveurs et anti-spécistes ne s'apaisent pas

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Bouchers et éleveurs sont parfois visés par les militants radicaux anti-spécistes. Alexandre Armel, responsable de la section viande à la Coordination Rurale, estime que cette situation tendue pourrait mal se terminer.

C'est ce samedi la 5e journée mondiale pour la fin du spécisme. L'objectif est de démontrer qu'il n'existe pas de hiérarchie entre les espèces. Animaux ou humains, tout se vaut aux yeux de cette philosophie. D'après ses militants, le spécisme ou la classification des espèces, justifie leur exploitation et leur mise à mort, sous prétexte qu'ils n'appartiennent pas à l'espèce humaine.

A travers cette journée, les défenseurs de la cause animale souhaitent montrer que les discriminations et les violences subies par les animaux sont injustes. Plusieurs manifestations sont prévues partout en France, à Albi, Besançon, Lille, Marseille ou Paris ainsi qu'à travers le monde (Canada, Pérou, Inde, Brésil...).

"Certains vont se faire justice eux-mêmes"

Une édition particulièrement sensible à l'heure où depuis plusieurs mois, militants pro-animaux et éleveurs s'affrontent durement. A coups d'intrusions et de vidéos postées sur les réseaux sociaux les militants anti-spécistes s'en prennent frontalement aux élevages, aux abattoirs et même aux boucheries.

Les éleveurs se retrouvent en première ligne face à ces attaques, et la situation ne cesse de s'envenimer d'après Alexandre Armel, responsable de la section viande à la Coordination Rurale.

"Ca peut très mal finir. Quand on entend les témoignages des éleveurs, il y a un moment où ils en auront tellement marre d'être accablés par ces associations et ces militants que certains vont se faire justice eux-mêmes. Il y a un moment où quand on pousse la filière élevage à bout, elle va se rebeller."
Alfred Aurenche (avec James Abbott)