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Heures supplémentaires non-payées, mépris... Des "femmes de chambre" en grève à Marseille

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Le sujet des conditions de travail dans le secteur de l'hôtellerie sera abordé avec Marlène Schiappa ce mercredi alors que les "femmes de chambre" d'un hôtel marseillais sont en grève depuis avril.

Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, reçoit ce mercredi à 14 heures des représentants des femmes de chambre et du secteur de la propreté. Une réunion pour faire le point sur les conditions de travail du secteur, avec l'objectif de présenter d'ici la fin de l'année des mesures pour améliorer les conditions de travail dans le secteur de la propreté.

Des conditions difficiles qui aboutissent parfois à des conflits sociaux, comme celui de l’hôtel 4 étoiles NH Collection ou les femmes de chambre sont en grève depuis le 11 avril dernier.

Elles réclament notamment à leur employeur le sous-traitant Elior service, le paiement d’heures supplémentaires, des augmentations de salaire ou un 13e mois.

"Comme on est une femme de chambre, on est personne je vois"

Ce que reproche Naice à la direction de l’hôtel NH Collection de Marseille où elle travaille comme femme de chambre, c’est d’abord un manque de considération.

"Les personnels de l'hôtel nous parlent très mal. Comme on est une femme de chambre, on est personne je vois."

Mais pour Manuela, également femme de chambre au NH Collection, il y a aussi des revendications liées aux heures supplémentaires qui s’adresse cette fois au sous-traitant qui les emploie le groupe Elior.

"On peut travailler plus d'heures que ce que prévoit notre contrat mais les heures supplémentaires ne sont payés. Donc on a décidé de faire la grève."

"C'est la problématique que l'on retrouve dans la quasi-totalité des hôtels avec des temps partiels subis"

Des revendications qui vont jusqu’à l’obtention d’un 13e mois ou des augmentations de salaire, soutenues par le syndicat CNT dont Lara Schäfer est l’une des représentantes à Marseille.

"C'est la problématique que l'on retrouve dans la quasi-totalité des hôtels avec des temps partiels subis. La plupart du temps on ne leur propose pas des contrats de plus de 108 heures par mois donc 25 par semaine. Ce qui ne permet pas d'avoir un salaire décent. Et dans certains établissement on a la problématique du paiement à la tâche, à la chambre, ce qui est totalement illégal." 

Une médiation sous l’égide de la préfecture des Bouches-du-Rhône doit se tenir prochainement entre les grévistes et leur employeur.

Lionel Dian (avec James Abbott)