"Ça m’affecte": en arrêt maladie, une éleveuse de vaches est abandonnée par son assurance

Agnès, 50 ans, est éleveuse dans le Puy-de-Dôme. Comme son père, avant elle, et son frère. Les vaches laitières auvergnates, c’est une histoire de famille. Mais depuis 18 mois, son frère s’occupe seul du troupeau. Agnès est en arrêt longue maladie.
“J’ai des problèmes de santé au niveau des reins, donc je ne peux pas exercer ma profession, mais j’ai des assurances au niveau des emprunts. J’ai envoyé tous mes documents et je n’ai toujours pas de réponse".
"Ça m’affecte au niveau financier, j’ai un manque d’argent. Normalement, mes emprunts devraient être remboursés, mais ce n’est pas le cas, donc, je dois toujours les payer”, raconte Agnès.
Il s’agit de plusieurs emprunts, à la fois professionnels et personnels, pour un total de 2.000 euros par mois. Une somme qui devrait être couverte par son assurance.
Comment aider Agnès?
Mais alors, pourquoi est-ce que ce n’est pas le cas? C’est ce que RMC s'engage avec vous a cherché à comprendre. A la suite de notre demande, l'assureur a contacté directement Agnès, et il réclame de nouveaux documents médicaux, près de 18 mois plus tard, donc. L’entreprise certifie les avoir déjà demandés, à plusieurs reprises. Des courriers qu’Agnès n’a jamais reçus.
Quoi qu’il en soit, son dossier est aujourd’hui complet. Et l’assureur s’engage à lui répondre sous 48h. Si sa demande est bien validée, Agnès touchera environ 30.000 euros et toutes ses mensualités seront désormais prises en charge.
Que faire si vous avez un problème avec votre assurance?
Les assureurs qui tardent à rembourser, c’est une problématique connue: la rédaction est sollicitée presque tous les jours à l’adresse rmcavecvous@rmc.fr.
Il faut savoir que pour ce type de litige, vous pouvez vous tourner vers le Médiateur de l’Assurance: c’est gratuit. L’organisme vous informe sur vos droits et il fait une proposition de solution dans un délai maximum de trois mois.
Depuis quelques années, le Médiateur est de plus en plus saisi: +9% entre 2021 et 2022 et +50% sur trois ans. L’organisme appelle les assureurs à renforcer leurs services réclamations.