Cancérogènes, inflammatoires... La composition de baumes à lèvres pointée du doigt

L'ultramarathonienne américaine Courtney Dauwalter applique un baume à lèvres, dans le Colorado, le 16 mai 2023. - CHANDAN KHANNA / AFP
Des ingrédients indésirables au bout des lèvres. L'UFC-Que Choisir dévoile ce jeudi un test comparatif de baumes à lèvres, sept ans après une première édition où de nombreuses références étaient pointées du doigt. Les reponsables: des huiles minérales et des hydrocarbures de synthèse en trop grande quantité, cancérogènes et pouvant engendrer des réactions inflammatoires.
Une bonne et une mauvaise surprise
Si ces produits sont interdits dans la nourriture, ils ne le sont pas dans les cosmétiques. Cependant, les baumes peuvent être ingérés, puisqu'ils sont appliqués sur les lèvres des consommateurs, comme le rappelle l'UFC. En 2024, l'association spécialisée dans la défense des consommateurs a donc réitéré son test et pointe du doigt certains fabricants, les accusant de "persister à utiliser ces ingrédients indésirables".
À la publication de son comparatif ce jeudi, Que Choisir se félicite de constater que de nombreux fabricants ont décidé en sept ans de se passer des "substances contestées". Classées sous les noms petrolatum, paraffin ou encore cera microcristallina, ce sont elles qui produisent des résidus potentiellement toxiques.
"Depuis notre alerte en 2017, les industriels ont remplacé ces substances par des composés a priori inoffensifs comme la cire d’abeille, l’huile de ricin ('castor oil' sur les emballages), le beurre de karité...", analyse l'UFC-Que Choisir.
Les bons élèves
Une bonne nouvelle au demeurant. Sauf que côté face, d'autres entreprises jouent les mauvais élèves. En sept ans, des produits ont disparu, laissant la place à d'autres tout aussi nocifs. Ou encore, alors que les industriels ont annoncé un changement de formule, l'ancien produit présentant une plus mauvaise composition est encore disponible en ligne.
Plusieurs références tirent néanmoins leur épingle du jeu et présentent de bonnes appréciations parmi ce comparatif. Toutes sont à consulter dans l'intégralité du comparatif (payante). Quant au baume le plus mal noté, cette référence est déconseillée en raison de la présence d'un filtre solaire perturbateur endocrinien, de dioxyde de titane et d’allergènes.