Bonus, magasins agréés, ateliers... Comment faire réparer son électroménager à moindre coût

Dans un magasin d'électronique et d'électroménager, à Lille, le 7 septembre 2017. (Illustration) - DENIS CHARLET © 2019 AFP
Des efforts restent à faire. Malgré une facilitation de la labellisation des entreprises agréées à réparer des produits électroménagers, de 812 en 2023 à 1.030 en juin 2024 (+27%), certaines tardent à être habilitées. Pour la CLCV, cette situation s'avère problématique pour répondre aux besoins des consommateurs en matière de réparabilité des équipements électroménagers.
Dans son premier rapport semestriel de 2024 (janvier à juin) publié ce mardi, l'association évoque des "progrès significatifs [dans l'accessibilité à la réparation], mais encore insuffisants face à la demande croissante des consommateurs". RMC Conso s'est intéressé aux financements et aux astuces pour faire réparer son électroménager.
Un bonus pour chaque appareil
Depuis le 1er janvier 2024, le montant du bonus réparation a augmenté pour plusieurs appareils concernés par le fond EEE. À condition qu'ils ne soient plus sous garantie. Il a ainsi doublé pour les téléviseurs (de 30 à 60 euros), les lave-vaisselle (de 25 à 50 euros), les lave-linge (25 à 50 euros) ou encore les sèche-linge (25 à 50 euros).
Et ces appareils ne sont pas les seuls à voir leur bonus augmenter, puisque 21 types ont, à ce moment, rejoint la liste des "éligibles": drones, bouilloires, ordinateurs portables, ou encore cuisinières. L'intégralité des bonus, propres à chaque appareil, est à retrouver dans ce document.
Une fois le bonus identifié, les consommateurs n'ont plus qu'à se tourner vers un réparateur labellisé QualiRépar, habilité à utiliser le bonus pour réparer l'équipement défectueux. La liste des points agréés sont référencés sur le site ecosystem.eco.
Selon les comptes de la CLCV, seulement 25% des 22.336 établissements de réparation le sont. Dans ses recommandations, l'association souhaite que le bonus devrait tendre vers moins de restrictions pour "gagner en notoriété".
"Repairs cafés" et les ateliers de réparation
Si un appareil ne rentre dans aucune case prévue par le fond EEE, d'autres alternatives permettent tout de même de sauver votre vieux grille-pain ou votre bouilloire. Au cas par cas, plus localement, des centres de réparations, parfois gérés par des bénévoles, se créent. On les appelle les "repairs cafés".
La mairie de Paris référence certains espaces dédiés à cette activité, mais des initiatives similaires fleurissent à Montpellier, Lille ou encore Bordeaux. Les associations ne sont pas les seules à jouer le jeu de l'atelier puisque les enseignes de bricolage, comme Leroy Merlin, se mettent aussi aux "repairs cafés".
Interventions en visio
En ligne, certains sites ont fait de la réparation d'appareils électroménagers leur spécialité. Sur Spareka, une fois la description de l'appareil concerné et la nature de la panne renseignées, le site propose un tuto. Si besoin, un réparateur professionnel appelle le consommateur pour l'aider à diagnostiquer la panne. La plateforme propose même des pièces détachées à la vente.
Ce genre de service en visio, développé durant la crise sanitaire liée au Covid, a donné naissance à différentes plateformes spécialisées dans le conseil à distance: SOS accessoire, Satisfix, PIVR.
Quant à Murfy, il permet aux personnes en possession d'un appareil à réparer d'obtenir une intervention à domicile finançable, sous conditions, avec le bonus réparation ou de l'aide à l'auto-réparation avec un guide.
La communauté des tutoriels
Les bricoleurs plus courageux peuvent aussi se lancer dans une réparation en solo, armés de quelques outils et d'un tutoriel. Des communautés de connaisseurs peuvent se réunir, comme sur le site IFIXIT.
Sur la plateforme, les consommateurs pourront retrouver des tutos pour des appareils allant du réfrigérateur au sèche-linge, en passant par le petit électroménager, ou encore l'aspirateur.