Consommation: faut-il privilégier les produits premiers prix?

La qualité des produits premiers prix rivalise avec les mêmes produits de marque, selon la dernière enquête de 60 millions de consommateurs, publiée ce jeudi. Plus de 100 produits ont été passés au crible pour déterminer la qualité des gammes premiers prix vers lesquelles se tournent de plus en plus de Français à cause de l'inflation. Leurs ventes ont augmenté de près de 20% depuis janvier selon le magazine.
C'est le cas de Nacima, qui achète beaucoup de produits premiers prix non transformés: "J'ai des produits laitiers, du pain ou du sel". "Ils sont tout aussi bons et efficaces", enchaîne cette consommatrice, qui ne voit pas une grande différence avec des produits de marque au niveau du goût. Cette mère de six enfants économise en moyenne, rien que sur le lait, près de 30 euros par mois.
Aucune différence sur les produits non transformés
C'est sur ces produits, non transformés, que la différence est la plus faible selon Sophie Coisne, rédactrice en chef de 60 millions de consommateurs, invitée d'Apolline Matin sur RMC. Sur le plan des ingrédients, par exemple pour le fromage râpé de la marque Président et celui Top budget d'Intermarché, "les produits sont exactement les mêmes". Même chose pour les coquillettes Éco+ de Leclerc et celles de la marque Panzani.
"On ne voit pas trop l'utilité de payer deux fois plus cher", résume Sophie Coisne.
Corinne, elle aussi, a le coffre plein de denrées premiers prix. "Des gâteaux, des biscuits au chocolat, des tartes", détaille-t-elle. Des produits ultratransformés, qui sont eux par contre, bourrés d'additifs, selon 60 millions de consommateurs. Les équivalents de marque ne sont pas exemplaires non plus, révèle l'étude.
Privilégier les marques pour les produits animaux
Par contre, pour les oeufs et les viandes, mieux vaut privilégier les marques en raison des conditions d'élevage des animaux. Imtiaz était déjà méfiant: "Ça ne me viendrait pas à l'esprit de prendre de la viande ou du poulet premier prix, vu d'où ça vient et comment c'est abattu".
Sur les jambons petits prix, par exemple, "100% contiennent un additif qui est lié au cancer colorectal", le nitrite, prévient Sophie Coisne: "Si vous n'avez pas de budget pour votre jambon, vous tomberez forcément sur un jambon avec cet additif vraiment problématique."
Pour les oeufs premiers prix, "ça va être des poules qui sont élevées en batterie, qui n'auront jamais vu le jour, on n'aura pas de garanties sur la présence d'OGM dans leur alimentation", explique la rédactrice en chef de 60 millions de consommateurs, qui met aussi en avant l'exemple des sardines dont la pêche a pu être réalisée par "un chalutage qui peut être très délétère pour l'environnement".