RMC Conso
Conso

Endettée à plus de 700 millions de dollars, la marque Tupperware au bord de la faillite

placeholder video
C'est un mot qui est entré dans le dictionnaire: le Tupperware. La marque qui commercialise ces boites alimentaires en plastique est en grande difficulté à cause d'une dette colossale de 700 millions de dollars. L'entreprise est au bord de la faillite.

Vous en avez peut-être dans vos placards. Des Tupperwares, ces petites boîtes alimentaires de toutes tailles et couleurs. La marque emblématique de nos cuisines pourrait bien faire faillite. Elle fait face à 700 millions de dollars de dettes et se retrouve à court de liquidités.

Présente dans 70 pays dans le monde, l’entreprise américaine a vu son cours chuter de 49% ce lundi à la Bourse de New York. L’entreprise, née en 1946, a déjà réduit le nombre de ses sites de production. La dernière usine en France, à Joué-lès-Tours, a fermé en 2018. Elle employait alors 235 salariés.

À Paris, les difficultés de la marque ne laissent pas indifférents certains passants. Il y a d'abord Nicole, pour qui l'histoire d'amour dure depuis un demi-siècle. “J’en ai encore que j’ai acheté en 1970, tellement c’est solide”, indique-t-elle. C'est la vente à domicile entre amies qui a fait la notoriété de Tupperware.

“C’était très très amusant. On invitait plein de gens, on faisait une ou deux recettes. Moi, j’étais faite pour être vendeuse, donc j’en vendais autant que la dame. C’était des produits de bonne qualité”, assure-t-elle.

Délaissé par les jeunes

Des produits jugés trop coûteux, moins chers chez la concurrence qui n'existait pas à l'époque. La marque a déjà dû réduire son nombre d'usines et envisage des licenciements.

“Moi ça me ferait quelque chose parce que ça me rappelle des souvenirs d’enfance. C’est encore un élément des 'Trente Glorieuses' qui disparaît. C’est générationnel. Mes enfants, par exemple, sont très sceptiques sur l’utilisation des objets en plastique comme on le faisait à l’époque”, indique Guillaume, 66 ans.

Justement, lorsque l'on interroge les passants les plus jeunes, la magie n'opère plus. “Je ne l’utilise pas. C’est un truc de vieux. Franchement, un bon vieux bol avec un papier aluminium par-dessus, ça fait aussi bien le taf qu’un Tupperware”, confie Guillaume, 26 ans. “On utilise des boites en verre, du vrac, des sacs en papier et comme ça, on évite le plastique”, ajoute Carole.

Si l'avenir de l'entreprise Tupperware s'écrit aujourd'hui en pointillés, elle a le mérite d'avoir inscrit un mot qui restera dans le dictionnaire.

Maryline Ottmann avec Guillaume Descours