Faillite d'un cuisiniste à Agen: une soixantaine de clients sur le carreau

Walter Desmaison, rugbyman professionnel, pilier du SU Agen, est un fidèle auditeur de RMC. Ce dernier a décidé de contacter "RMC s'engage avec vous", non pas pour évoquer la Coupe du monde de rugby, mais pour parler de… Mobalpa, l’enseigne de cuisine.
Mi-février, il s’offre une installation à 15.500€ chez Mobalpa Agen, et verse près de 5.000€ d’acompte. Sa cuisine n'est pas encore installée lorsqu’il découvre, le 22 août, que la boutique est définitivement fermée. Le dirigeant serait parti avec la caisse et le magasin a été placé en liquidation judiciaire le 7 septembre.
“On est allés chez Mobalpa parce qu’ils ont pignon sur rue, et qu’on ne se doute pas qu’il y a des soucis sous-jacents. Justement, aujourd'hui, avec la conjoncture actuelle, on a plus confiance dans un groupe comme Mobalpa plutôt qu’un indépendant”, raconte-t-il.
À tort, puisque Mobalpa Agen n’appartient pas à l’enseigne, c’est une franchise. C’est donc une entreprise totalement indépendante qui a acheté le droit d’utiliser le nom de la marque et sa notoriété.
"Révolté"
Ce qui signifie qu’en cas de défaillance, le client n’est pas protégé par le siège. À Agen, une soixantaine de clients comme Walter se retrouvent ainsi sur le carreau.
“Ce qui nous révolte, c’est le manque de transparence de la part d’un groupe comme Mobalpa. Parce que ce sont les rois du marketing, de la communication, et aujourd’hui, il n'y a rien de tout ça”, fustige le rugbyman.
28 personnes ont porté plainte auprès du procureur de la République pour escroquerie contre le gestionnaire du magasin d’Agen. L’un d’eux attaque aussi Mobalpa France pour pratiques commerciales trompeuses.
Mobalpa répond et s'engage
“RMC s’engage avec vous” s’est longuement entretenu avec le directeur régional de Mobalpa. Et le groupe s’est engagé à prendre en charge tous les clients qui ont versé des acomptes. Leurs cuisines seront bien installées comme prévu, ça ne leur coûtera pas plus cher. Ce sont six autres franchises Mobalpa de la région qui s’en chargeront. Ce n’était pas gagné d’avance puisque contractuellement, rien ne les y obligeait.