RMC Conso
Conso

La vente de fleurs et feuilles de CBD interdite: "Ça représente entre 50 et 60% de notre chiffre d'affaires", déplore une commerçante

placeholder video
L'exécutif a pris un arrêté le 31 décembre pour interdire à la vente les fleurs et les feuilles de CBD. Selon le gouvernement, il n'est pas possible de faire la différence entre les fleurs contenant du CBD et celles contenant du THC.

C'est un arrêté du gouvernement qui est passé un peu inaperçu en fin de semaine dernière. Depuis le 31 décembre, il est désormais interdit de vendre des fleurs et feuilles de CBD, qu'elles soient à fumer ou à infuser.

L'interdiction de cette molécule non-psychotrope du cannabis, à laquelle sont attribuées des vertus relaxantes, est un coup dur pour un marché de plus en plus florissant. En effet, près de 2.000 magasins qui vendent ces produits ont poussé en quelques années en France, pour un marché estimé à deux milliards d'euros.

Grégoire, ancien fumeur de cannabis récréatif, franchit pour la première fois la porte d'un magasin de CBD. Il recherche une alternative pour se relaxer sans mettre sa santé en péril. Il ne comprend pas cette interdiction de vente de fleurs de CBD. “De base, s’ils ont accepté ça, je ne vois pas pourquoi ils reviennent dessus. De ce que j’ai pu lire sur Internet, il n’y a pas d’effet nocif”, indique-t-il.

De l'incompréhension à l'inquiétude, pour la gérante de la boutique Emilie Ledraa. Elle a ouvert il y a seulement quelques mois et craint désormais pour la survie de son activité.

“C’est dramatique pour les boutiques de CBD parce que ça représente entre 50 et 60% de notre chiffre d'affaires. C’est un gros, gros manque”, assure-t-elle.

Un recours déposé

Pour le gouvernement, il n'est pas possible de faire la différence entre les fleurs contenant du CBD et celles contenant du THC, la molécule à effet stupéfiant. Un argument qui ne tient pas la route pour Charles Morel, président de l’Union des professionnels du CBD.

"Les tests réactifs existent et ils permettent de faire la différence en moins d’une minute. Il suffirait donc de déployer ces tests auprès des forces de l’ordre", précise-t-il.

Son association a déposé un recours pour demander la suppression immédiate de l'arrêté.

Alexis Vergereau avec Guillaume Descours