"C'était horrible": les vacances d'une famille virent au cauchemar à cause d'une annonce pas à jour

L’été dernier, Sandrine, son mari et ses deux filles partent pour un séjour idyllique sur l’île de Corfou, en Grèce. Deux semaines jours au soleil dans une grande et belle maison réservée sur Abritel, un site de référence de location entre particuliers. Sauf que les vacances ont tourné au cauchemar.
Le jour du départ, aucune nouvelle du propriétaire. Ils contactent Abritel, qui les rassure, mais à leur arrivée, les doutes ont laissé place à la stupéfaction.
"On a trouvé sur place une clé sur la porte. On toque, on rentre, et à ce moment-là un monsieur qui est surpris est sorti de son salon en caleçon et torse-nu, et nous a dit que ça faisait un an qu'il ne louait plus son logement", raconte Sandrine.
Le cauchemar ne fait que commencer. Il est tard, ils ne savent pas où dormir, on est en Grèce en plein mois d’août. Et dans leur fourchette de prix, les seules offres proposées par le service client d’Abritel se trouvent… en Albanie !
La famille déniche par ses propres moyens un hôtel en urgence. Le lendemain, ils repèrent une maison, à nouveau sur Abritel. Ils paient… et rebelote: logement indisponible! Ils atterrissent finalement dans un petit studio trouvé sur Airbnb, avec quatre lits simples, à leurs frais, et un peu désespérés.
"C'était horrible. Dès le deuxième jour, on a même pensé à prendre un vol retour car on ne se voyait pas continuer les vacances dans ces conditions. On a vraiment été laissé à l'abandon", souffle Sandrine.
Entre les nuits d’hôtels, les logements indisponibles et le studio, ils ont déboursé plus de 7.000 euros. Plafond de dépenses dépassé, carte bleue bloquée... On dirait le scénario d’une mauvaise comédie dramatique.
Abritel a fini par rembourser
Abritel n’a pris en charge que les logements payés sur leur plateforme et refusait jusqu’à présent de rembourser le reste, soit 1.500 euros.
C’est pour ça que Sandrine nous a contactés et elle a eu raison. A la suite de notre intervention, le site a versé tout ce qu’il devait à la famille. Abritel justifie la situation en expliquant qu’il appartient à chaque propriétaire de mettre à jour la disponibilité de son logement sur le site.
Mais en enquêtant, nous avons découvert que ce n’est pas la première fois qu’Abritel est confronté à des annonces trompeuses. Et la justice a tranché: la plateforme engage bien sa responsabilité en publiant ces annonces. Ainsi, le 21 février dernier, elle a été condamnée par le tribunal de Paris à verser plus de 100.000 euros d'indemnisations à 60 particuliers, victimes d’annonces fictives.