Équiper son logement tout en LED, est-ce économique?
Quelles économies peuvent être faites en passant tout son logement aux ampoules LED? (Illustration) - Pixabay
Plus que quelques jours avant le passage à l'heure d'hiver. Dans la nuit du samedi 26 octobre au dimanche 27 octobre, il faudra enlever 60 minutes à l'heure qui s'affiche chez vous. Une pratique mise en place dans les années 1980 à l'échelle européenne, qui se traduit par un temps de luminosité réduit. Et donc, plus de temps à allumer les lumières chez soi.
Certains consommateurs sont tentés de changer leurs équipements lumineux pour des versions plus économes, comme les LED (en anglais Light Emitting Diode, ou diode électroluminescente). L'équipement a remplacé les tubes fluorescents et les ampoules basse consommation qui ne peuvent plus être mis sur le marché depuis février 2023. Ce sont donc uniquement des ampoules LED qui sont commercialisées, et toutes ne se valent pas en termes de consommation et surtout d'éclairage. Mais comment les choisir? On fait le point.
Une question de lumens
Exit les watts sur l'emballage des anciennes lampes à incandescence, les consommateurs doivent désormais se concentrer sur les lumens, une unité de mesure de la quantité de lumière émise. "Plus les lumens sont élevés, plus la lampe émet de lumière", explique l'Ademe.
Sur l'étiquette d'une ampoule LED, les consommateurs vont forcément trouver la puissance équivalente du produit actuel en comparaison à l'ancien modèle. En prenant l'exemple d'une inscription "9 watts = 60 watts", la notation relève que l'éclairage correspond à celui d’une ampoule à incandescence ayant une puissance de 60 W, mais que la puissance consommée ne sera que de 9 W. Soit presque 7 fois moins.
"Auparavant, lorsque la part de l'éclairage avec d'anciens modèles d'ampoules était en moyenne de 12% sur la facture électrique, en tout LED elle ne représente désormais que 8%, ce qui ne pénalise plus la facture", explique à RMC Conso Florence Clément, responsable de l'information à l'Ademe.
Températures de couleurs et durée de vie
Si la consommation des ampoules LED est plutôt basse, voire très basse, ces éclairages ont l'avantage de proposer des températures de couleur. Exprimées en kelvins (K), ces données permettent de diffuser de la lumière qui prend, tantôt une teinte chaude, tantôt froide. Le marché actuel propose des LED dont la plage de kelvins oscille entre 2400k ("blanc chaud") à 6500k ("blanc froid").
Selon les pièces à illuminer, les consommateurs peuvent ainsi se tourner vers des teintes tantôt chaudes, tantôt froides. "On parle de lumière chaude entre 2.700 et 3.200 kelvins, de lumière froide au-delà de 4.000 kelvins", précise l'UFC-Que Choisir qui a d'ailleurs publié un comparatif de 42 références.
Dans son test, l'association de consommateurs s'est attardée sur la durée de vie annoncée des produits. Lorsque les premiers modèles annoncent 10.000 heures, les fabricants poussent le curseur jusqu'à 25.000 heures, soit 25 ans d'éclairage.
"Inutile d’accorder de l’importance aux longévités exceptionnelles affichées sur les emballages, les durées de vie sont calculées par extrapolation à partir de tests effectués sur les composants électroniques et pas sur l’ampoule elle-même", explique l'UFC.
Mais, côté portefeuille, les consommateurs finiront toujours par s'y retrouver en investissant dans les LED. Effy prend l'exemple d'un achat de 10 LED, estimées à 100 euros. La société qui oeuvre pour la rénovation énergétique estime une économie annuelle de 50 euros la première année et de 150 euros les années suivantes.