Soldes d'été: pourquoi il faut s'attendre à des promotions moins importantes que d'habitude

Les soldes d'été débutent ce matin en France et s'étaleront sur quatre semaines. Elles devaient initialement commencer le 24 juin, mais avaient été décalées à cause de la crise sanitaire. Désormais sur les devantures des magasins, les moins 50 ou moins 70 % fleurissent partout.
Et si les grandes enseignes risquent de brader pour écouler le stock resté en magasin pendant la crise du Covid, les boutiques indépendantes elles, seront plus prudentes. À Nantes, les boutiques indépendantes de vêtements se montrent assez prudentes quant aux soldes pas de gros rabais cette année.
Chez Thibaut, rue de la fosse à Nantes, les hommes viennent chercher des vêtements de qualité, mais cette année les soldes d'été y seront très limitées.
“Nous en termes de promotions proposées, on ne peut pas se permettre de faire comme certaines grandes enseignes qui eux ont déjà bradé certains produits qu’ils ont acheté en grande quantité. On va commencer à - 20% sur certains articles, - 30% sur d’autres. On a eu deux mois de confinement et les charges ont dû continuer à être payées. Au niveau de la structure, c’est plus compliqué que d’habitude”, affirme-t-il.
Les Français vont-ils faire les soldes?
Des magasins indépendants qui préfèrent limiter les offres et rester prudents comme l'explique Olivier Dardé président de l'association Plein Centre à Nantes.
“C’est sûr qu’on ne verra pas de -60% ou -70%. Alors même si les soldes nous permettent de vendre à perte, et peut-être que certains le feront parce qu’ils ont des besoins urgents, mais globalement, ce n’est pas la stratégie. Ils vont plutôt faire des soldes raisonnables parce que leurs marges sont beaucoup plus petites, donc ça va être beaucoup plus compliqué aujourd’hui de partir sur des discounts de fou”, indique-t-il.
Et reste à savoir si les consommateurs eux seront au rendez-vous. Selon un sondage réalisé par l'Ifop, "54% des Français entendent renoncer aux soldes ou y consacrer un budget moins élevé" que d'habitude.
C'est d'ailleurs la principale inquiétude de Francis Palombi, président de la confédération des commerçants de France. Car depuis la fin du confinement la fréquentation na pas encore connue de retour à la normale.
"Je reste inquiet par rapport au chiffre d’affaires parce que depuis le début du confinement ils n’ont pas repris leur cours normaux. Les clients ne sont pas encore totalement revenus. On compte entre -20 et -40% de chiffres d’affaire par rapport à 2019", indique-t-il.