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Soldes: moins 30% de fréquentation dans les magasins pour le premier week-end

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INFO RMC. Selon un chiffre de la Fédération représentative du commerce spécialisé, la fréquentation dans les magasins en ce premier week-end de soldes était de moins 30% par rapport à 2019, avant la crise sanitaire.

Les soldes ne font plus vendre. Selon un chiffre que s'est procuré RMC, les magasins ont enregistré une baisse de fréquentation jusqu'à moins 30% pour ce premier week-end de soldes par rapport à 2019, soit avant la crise. C'est ce qu'indique Procos, la Fédération représentative du commerce spécialisé.

Une chute de la fréquentation qui se répercute sur le chiffre d'affaires des commerces, entre qui perdent entre 15% et 20%.

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"Je pensais qu’il y allait y avoir beaucoup plus de monde"

Dimanche, les acheteurs ne se pressaient vraiment pas dans les boutiques parisiennes. Des chemises à moitié prix, des doudounes à moins 30%. Charley cherche la bonne affaire pendant les soldes, mais l'ambiance n'est pas au rendez-vous.

"C’est le premier dimanche de soldes, il ne pleut pas et c’est plutôt très calme. Je m’étais dit que les gens allaient avoir un peu le sentiment que j’ai eu moi, c’est-à-dire un ras-le-bol général, et qu’ils allaient se dire allez, on surpasse le tout et la vie prend le dessus. Et donc je pensais qu’il y allait y avoir beaucoup plus de monde que ça”, indique-t-elle.

Un magasin quasi vide, un portrait bien différent des traditionnelles soldes d'hiver pour Corine Fouchard, la responsable de cette boutique parisienne. "Ce n’est pas l’euphorie comme on l’a connue. On dirait que les gens se promènent, qu’on est un musée. Ils rentrent, ils sortent et voilà”, indique-t-elle.

Un phénomène durable?

Un constat global, avec jusqu’à moins 30% de fréquentation dans les magasins ce week-end d'après Emmanuel Le Roch, le délégué général de la fédération de commerçants Procos. “Il y a beaucoup de petits commerçants qui sont inquiets, mais aussi certains grands réseaux parce qu'eux aussi ont été popularisés par cette période”, indique-t-il. Une période qui risque bien de durer.

“La problématique sanitaire, la problématique inflationniste et donc le pouvoir d’achat ainsi que la problématique de la présidentielle, ça crée des inconnues et les six mois qui viennent vont encore être complexes”, prévient-il.

Mais avant d'aborder la suite, il faudra faire le bilan à la fin des soldes, le 8 février. 

Anna Huot avec Guillaume Descours