Taxation des géants du numérique: la France fait finalement marche arrière

- - LIONEL BONAVENTURE / AFP
Le projet porté au niveau par la France, c’était une taxation du chiffre d’affaires de 3% de ces géants du numérique. Sauf que pour y parvenir, il lui fallait un accord européen à l’unanimité. Et l’Irlande s’y est opposée, tout comme les pays nordiques et même l’Allemagne. Du coup la France a dû revoir clairement ses ambitions à la baisse
Dans le projet a minima qui a été présenté par la France et l’Allemagne cette semaine, il y aurait bien une taxation de 3%, mais elle concernerait uniquement le chiffre d’affaires des recettes publicitaires. Du coup, Google et Amazon seraient mis à contribution mais pas des géants comme Uber.
1,3 milliard contre un objectif de 4 à 5 milliards
Selon les estimations de Bercy, cette taxe ne rapporterait plus que 1,3 milliard d'euros par an, contre 4 à 5 milliards initialement visés. La France a aussi mis de l’eau dans son vin, en acceptant de repousser l’entrée en vigueur de la taxe à 2021
Les Etats membres peuvent, s’ils le souhaitent, mettre en place une taxation plus lourde. Et Bruno Le Maire le ministre de l’Economie s’y est engagé. Selon quelles modalités? Quand? Comment? Tout cela reste à définir. De son côté, le lobby des entreprises du numérique a critiqué la nouvelle version du projet qui est encore loin d’être adopté puisque plusieurs pays comme la Suède, le Danemark, la Finlande et Chypre - restent réticents au projet.