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Tiques dans le sud de la France: comment se protéger de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo

C'est principalement dans le sud de la France que la tique Hyalomma marginatum a été repérée.

C'est principalement dans le sud de la France que la tique Hyalomma marginatum a été repérée. - -

Une variété de tique géante, deux fois plus grosse que l'espèce standard, a été repérée dans 11 départements de France. La prudence est de mise car la tique Hyalomma marginatum peut causer la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. RMC Conso liste les meilleurs moyens de s'en protéger et les consignes en cas de piqûre.

Prudence à l'approche de la saison estivale. Les tiques géantes Hyalomma marginatum, qui peuvent être jusqu'à deux fois plus grosses (huit millimètres) que leur cousine standard (Ixodes ricinus), sont présentes dans le sud de la France. Lorsque la variété la plus répandue peut transmettre la maladie de Lyme ou l'encéphalité à tiques, la seconde est responsable de cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC). Selon UFC-Que choisir, cette variété de tique n'a pour le moment été repérée que dans 11 départements.

Si elle n'a seulement été détectée que sur des bovins dans les Pyrénées-Orientales et Corse, la FHCC peut provoquer chez l'humain de la fièvre, des frissons, des troubles digetifs et dans de rares cas des formes graves avec des saignements incontrôlées pouvant entraîner la mort.

Présente en Corse et dans le sud de la France

Fin mai, Santé publique France a indiqué que la Hyalomma marginatum est présente dans les zones de climat méditeranéen du sud de la France. Onze départements sont concernés: l'Hérault, le Gard, l'Aude, les Pyrénées-Orientales, les Bouches-du-Rhône, le Var, les Alpes-Maritimes, l'Ardèche, la Drôme, la Corse-du-Sud et la Haute-Corse.

"[Elle] est présente et peut piquer les humains dans les zones sèches de garrigues ou de maquis, incluant pâtures, chemins de randonnée, champs, cultures, vergers, vignes. Que ce soit au printemps ou en été", précise Santé publique France.

À ce jour, aucune contamination sur l'homme n'est connue. Mais Santé publique France indique que le contact avec le sang d’un animal ou d’une personne infectée peut faciliter la transmission du virus.

Eviter l'infection en évitant les piqûres

Comme sa cousine plus répandue en France, la Hyalomma marginatum transmet son virus via les morsures sur la peau. "La principale manière de se protéger contre la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est donc d’éviter les piqûres de tiques Hyalomma marginatum", résume l'organisme de santé gouvernemental.

En sortie en plein air, il est donc conseillé d'adopter certaines mesures, plus particulièrement dans les zones où l'espèce est présente:

  • Porter des vêtements couvrant les jambes et les bras, de couleur claire pour mieux voir la tique,
  • Porter des chaussures fermées,
  • Inspecter régulièrement son corps et celui des enfants lors des activités dans les zones où la tique peut être présente tout au long de l’activité,
  • Avoir sur soi un tire-tique ou une pince fine lors de ces activités pour retirer la tique rapidement si elle vous pique.

Et d'ajouter que les répulsifs cutanés ne doivent pas se substituer à ces conseils, son efficacité étant limitée.

La tique Hyalomma marginatum est signalée dans 11 départements.
La tique Hyalomma marginatum est signalée dans 11 départements. © Santé publique France

Les gestes en cas de piqûre

Si malgré vos efforts une piqûre est constatée, il est nécessaire de retirer la tique avec un tire-tique ou une pince. Même sans ces outils, il est vivement conseillé de tenter de la retirer avec ses doigts en la prenant au plus près de la peau, si possible en se protégeant les doigts (avec un gant ou un mouchoir).

Le point de piqûre doit ensuite être désinfecté. Dans les 14 jours après, si de la fièvre, des maux de tête, des douleurs dans les muscles ou les articulations sont ressentis, il est conseillé de consulter un médecin en signalant cette piqûre.

Santé publique France conseille de photographier la tique pour l'identifier. Il est recommandé de signaler sa piqûre sur l'application Signalement Tique, dont le but est de récolter des données scientifiques sur cet insecte et les maladies qu'il peut transmettre.

Lilian Pouyaud