Toyota rappelle 1.12 million de véhicules pour défaut de fabrication d'airbag

Le modèle Corolla est concerné par le rappel massif. - Léa Fernandes
Toyota est dans la tourmente. Après la révélation du scandale de falsifications touchant sa filiale Daihatsu, le groupe a lancé ce mercredi un rappel de plus d’un million de véhicules vendus aux Etats-Unis. Le constructeur rappelle également près de 100.000 véhicules au Canada.
Un défaut de fabrication
D’après l'avis de rappel publié sur le site de Toyota, des capteurs sur le siège passager à l'avant des véhicules concernés sont susceptibles de présenter un défaut de fabrication pouvant provoquer un court-circuit.
“Cela ne permettrait pas au dispositif d'évaluer correctement le poids du passager et l'airbag pourrait ne pas se déployer comme prévu lors de certains accidents, ce qui augmente le risque de blessures”, a expliqué le groupe. Les modèles concernés datent de 2020 à 2022. Pour Toyota, il s'agit notamment des populaires SUV RAV4 et Highlander ou encore la Corolla ou la Camry.
Une inspection du ministre des Transports pour sa filiale
Le ministère japonais des Transports a lancé ce jeudi une inspection au siège de Daihatsu, une filiale du géant automobile Toyota, après la révélation la veille d'un vaste scandale de falsification de tests de sécurité touchant la quasi-totalité de ses modèles.
En effet, Daihatsu avait admis avoir trafiqué des résultats de tests de collision pour certains modèles au printemps dernier. Dans la foulée, une commission d'enquête indépendante avait été mise en place pour "clarifier pleinement la nature des irrégularités et identifier leur cause profonde".
Les résultats du rapport rendu mercredi mentionnent 174 irrégularités parmi 25 catégories de tests, dont les plus anciennes remontent à 1989, ont été recensées. Elles concernent au total 64 modèles de véhicules - y compris des modèles qui ne sont plus produits -, dont des modèles fabriqués pour le compte de Toyota, Mazda et Subaru.
Dégringolade en bourse
Le géant de l’automobile qu’est Toyota a conscience qu’il ne pourra “être exempté de sa responsabilité de surveillance" de sa filiale, a expliqué à l'AFP Tatsuo Yoshida, analyste de Bloomberg Intelligence.
Le constructeur a présenté ses "sincères excuses pour les désagréments et les inquiétudes que cette situation a causés". La négligence de Daihatsu dans le processus de certification “a ébranlé les fondements mêmes de l'entreprise", a cinglé le constructeur.
Les premières conséquences de ce scandale, suivi du rappel massif, ne se sont pas fait attendre. Toyota a rapidement été sanctionné à la bourse de Tokyo, où son titre a chuté de 4%, après avoir dégringolé de près de 6% à l'ouverture.