Emplois familiaux: un député LREM menace de démissionner s'il doit licencier sa compagne

Les parlementaires qui emploient un membre de leur famille ont jusqu'au 15 décembre pour les licencier. C'est la conséquence de la loi sur la moralisation de la vie publique, adoptée le 15 septembre dernier dont le décret d’application n’a pas encore été publié.
Mais pour le député LREM des Bouches du Rhône, François-Michel Lambert, hors de question de licencier sa compagne qu'il emploie comme attachée parlementaire depuis 2012. Cette juriste de formation l'assure d'ailleurs: elle effectue bien son travail.
"Je fais du travail de recherche. Je rédige des notes, des questions écrites, des amendements. Il y a une injustice parce qu'on interdit aveuglément sans vérifier que l'on travaille. C'est une injustice qui bafoue les droits fondamentaux, qui est discriminatoire, qui n'a aucune considération pour l'être humain, que ça vienne de la majorité ou de qui que ce soit", affirme Marjorie Hagopian.
"C'est vital en terme d'engagement"
Le député En Marche refuse lui aussi d’envisager de travailler avec quelqu’un d’autre notamment pour des questions d’équilibre familial: "C'est vital en terme d'engagement. 365 jours par an, 24 heures sur 24, ça ne peut exister qu'avec un proche. Donc si à la fin, je sens que c'est un risque pour la famille de ne même pas pouvoir être avec ma compagne dans cette action publique, je démissionnerais de mon mandat, il y aura des élections partielles".
Une vingtaine de député de différents partis serait aujourd’hui dans la même situation.