"Il faut se faire plaisir": malgré l'inflation, des produits de "malbouffe" restent plébiscités

Malgré la crise, avec une inflation galopante, les achats alimentaires "plaisir" résistent. Les Français n’ont pas l’intention de se serrer la ceinture. Ils adaptent leur consommation, mais pas question de se priver de vacances, de matchs de football dans les stades ou de jeux vidéo pour les enfants.
Et puis pour les courses, avec une inflation alimentaire de 20% en deux ans, ils ne bannissent pas par exemple, la pâte à tartiner, les sodas ou les bonbons dans les chariots de supermarché. Des produits pourtant eux-mêmes touchés par l'augmentation des prix. En effet, selon une étude du Cabinet NielsenIQ, les ventes de sodas ont augmenté de 2,8%, 5,2% pour les chewing-gums et bonbons, 4,2% pour les chips et 1,9% pour les pâtes à tartiner.
Dans cette grande surface, il y a quelques produits “phares”, un peu plus chers, mais dont ne veulent pas se priver Mélodie, son mari et leur fils.
“Des chips pour l’apéro, des bonbons, mais plus pour nous, parce que pour notre fils, on évite”, affirme-t-elle.
Michel recherche une boisson pétillante et sucrée, très plébiscitée. “Je ne sais pas si les prix ont augmenté ou pas mais j’en achète encore. Je ne vais pas me priver de Coca”, appuie-t-il. Quant à Bernard, il s’est précipité au rayon des surgelés: “J’ai pris des frites et des glaces”, confie-t-il.
"On ne vit qu’une fois"
Direction la boulangerie-pâtisserie du quartier. Ici, les produits sont plus chers en raison de l’augmentation des matières premières, mais les clients sont encore fidèles, précise Julien, l’un des vendeurs.
“Ce qui marche le mieux, ça va être les tartelettes aux fraises par exemple et aussi les tropéziennes. C’est plus cher que les croissants ou que les pains au chocolat. Mais la pâtisserie, c’est quelque chose qui intéresse les gens et qui marche”, détaille-t-il.
Chaque fois, il y a un critère qui guide les consommateurs, comme Fathia et Martin: se faire plaisir. “Il faut se faire plaisir, on ne vit qu’une fois. On travaille pour”, indique Fathia. “Il faut bien profiter un petit peu”, ajoute Martin.
Et parmi les produits qui tirent leur épingle du jeu, les pâtes à tartiner: Nutella a vu ses volumes progresser de 6% au cours des huit derniers mois.