Nouvelles règles du Nutri-Score: ces produits qui vont être pénalisés

Les règles de calcul du Nutri-Score vont changer. Le Nutri-Score, c’est cette note apposée sur certains emballages pour informer sur la qualité nutritionnelle d'un produit. Une note qui va de A, vert foncé, pour le produit le plus sain pour la santé, à E, orange foncé, pour les produits les moins équilibrés sur le plan nutritionnel.
Le gras, le sucre et le sel davantage pénalisés
Il aura fallu deux ans de travail pour en modifier les règles de calcul. Seront davantage pénalisés le gras, le sucre et le sel, les protéines issues de la viande rouge, les produits laitiers qui seront reclassés en boissons (yaourts à boire…). Le contrôle sera plus exigeant sur la présence de fibres.
Quels seront les produits gagnants et perdants avec ces nouvelles règles?
Les perdants:
- Les laits végétaux (soja, amande, avoine etc.) passeront de A à B et jusqu’à E.
- Les yaourts à boire, comme les Yop ou les Actimel, passeront de A et B à D ou E.
- Les céréales du petit déjeuner descendront d’une catégorie.
- La présence d’édulcorants, jusque-là non prise en compte, sera enfin pénalisée, un Coca-Cola zéro passant de B à C
Les gagnants:
- les huiles les moins saturées en acides gras (huile d’olive, de colza ou de noix), pour remonter en B ou C
Un enjeu majeur pour les industriels
Pour les industriels, l’enjeu est majeur. Tous ont de bonnes raisons de pester contre le Nutri-Score, et d’ailleurs nombreux sont les groupes à ne pas y faire référence sur leurs produits (Mondelez, Coca-Cola, Ferrero). Ces groupes préfèrent travailler sur la dose recommandée ou la fréquence de consommation: 15g de Nutella et pas 100g comme dans le calcul du nutriscore.
Reste qu’afficher un bon Nutri-Score est un atout commercial par rapport à ses concurrents qui ne l’affichent pas. Selon le panéliste IRI, les produits notés A et B ont un impact positif sur les ventes de 2 à 5%, et l’impact est négatif de 2 à 3% pour les produits les plus mal notés.