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Alimentation

Le Nutri-score a-t-il vraiment un impact sur les ventes de produits alimentaires?

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Selon une étude NielsenIQ, le Nutri-score aurait un impact réel sur les comportements de consommation des Français, avec une hausse des ventes pour les produits les mieux notés, sur certaines catégories d'aliments.

Une note qui peut faire grimper ou dégringoler les ventes? Mis en place en 2016, le Nutri-score, note apposée sur certains emballages pour informer sur la qualité nutritionnelle d'un produit, a un impact sur le comportement du consommateur selon les données du panéliste NielsenIQ. Les produits les mieux notés, les plus proches du "A/vert foncé" et donc considérés comme les plus sains pour la santé, sont généralement ceux qui performent mieux en rayons, face à ceux qui tentent vers le "E/orange foncé", les produits les moins équilibrés sur le plan nutritionnel.

Une hausse des ventes des jambons ou des pizzas les mieux notées

Cette affirmation est plus ou moins vraie selon les catégories. Par exemple, les ventes de jambons cuits et rôtis notés "B" (deuxième meilleure note) ont progressé de 12% en mai sur un an, alors que ceux notés "C" ont vu leurs ventes baisser de 3% et ceux sans Nutri-Score de 13%.

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La même chose se constate les pizzas, quiches et tartes fraîches avec la note "B" dont les ventes ont augmenté de 8%, tandis que celles notées "C" ou "D" performent moins. Le constat est encore pire pour les pizzas et quiches sans Nutri-score avec une chute des achats de 13%.

Mais ce n'est pas vrai pour les salades ou les sandwiches, par exemple: les ventes de salades notées A et B dégringolent de 11%, soit autant que les salades sans Nutri-Score.

Plus d'information ou plus d'inflation ?

Ces résultats sont encourageants, alors que seuls un quart des produits sont étiquettés. Si on peut toujours trouver que le Nutri-score n’est pas exempt de reproches, la seule autre solution, pour influencer les consommateurs, serait de taxer les produits trop gras, trop sucrés, trop salés. Une solution dont les consommateurs, avec l'inflation, n'ont pas vraiment besoin: plus d’information, c’est quand même mieux que plus d’inflation.

Emmanuel Lechypre avec MM